22/10/2014 - 18:56 LEGO News

lego office

Plusieurs d'entre vous m'ont signalé le très court article mis en ligne par Courrier International concernant la pression que subissent au travail les employés de LEGO. L'article est succinct et il fait référence à un dossier plus étoffé publié hier à la une du quotidien danois Jyllands-Posten.

Soucieux d'en savoir plus avant de rendre compte ici de la situation décrite, je me suis donc abonné à la version en ligne de ce quotidien (c'est gratuit les 40 premiers jours) pour consulter l'article qui a motivé la publication de Courrier International.

Ceci étant dit, il semblerait donc que LEGO, souvent présenté comme le paradis sur terre pour tous ceux qui rêvent de travailler un jour au contact de leurs jouets préférés, ne soit pas épargné par la perpétuelle quête de la performance et de la rentabilité au détriment du bien-être de ses salariés.

En lisant l'article du Jyllands-Posten, on apprend donc que le groupe LEGO, emmené par son sauveur et actuel CEO Jørgen Vig Knudstorp, met la pression sur ses employés. Des méthodes pointues d'évaluation des performances sont en place, chaque employé est constamment jaugé sur différents critères desquels dépendent un éventuel bonus. Rien d'inédit ici, ces méthodes sont utilisées dans de nombreuses entreprises, petites ou grandes, et elles ont fait leurs preuves lorsqu'elles sont utilisées avec discernement.

Mais des employés du groupe s'élèvent contre ces méthodes jugées contre-productives et qui sont la source d'un stress et d'un mal-être qui gagnent du terrain, non seulement au siège de LEGO à Billund mais également dans différents service délocalisés au quatre coins du globe.

Mads Nipper, responsable du marketing chez LEGO depuis 1991 et qui a quitté l'entreprise cette année, pondère les déclarations de certains employés ou de leurs représentants syndicaux en rappelant que la gestion rigoureuse mise en place dans les années 2000 était nécessaire pour sauver le groupe d'une faillite annoncée et qu'elle a porté ses fruits.

Certains employés évoquent pourtant la confusion permanente entre vie privée et vie professionnelle, la disponibilité importante exigée par la répartition géographique des différentes entités de LEGO à l'échelle mondiale qui induit que quelque part sur la planète il y a toujours un bureau d'ouvert, l'utilisation détournée des méthodes d'évaluation en place par certains managers locaux recrutés pour accompagner le développement de la marque ces dix dernières années soucieux de valoriser leur travail et leur ego au détriment de celui de leurs collègues, etc...

Tous ceux qui se plaignent de la disparition progressive de ce qu'ils appellent "L'esprit LEGO" tiennent toutefois à préciser qu'ils restent cependant reconnaissants envers Jørgen Vig Knudstorp, le sauveur du business qui les fait vivre...

La situation décrite ci-dessus n'a rien d'inédit pour qui connaît le monde du travail. La pression constante, le culte du résultat, et le souci quasi-maladif de la performance sont des éléments courants de l'entreprise d'aujourd'hui. Mais LEGO reste pour beaucoup une entreprise où il fait bon travailler, et le sondages réguliers effectués auprès des employés du groupe confirment cette impression : Ils étaient 56 % en 2013 (62% en 2011) à indiquer qu'ils recommanderaient à d'autres personnes de venir travailler chez LEGO.

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