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On continue à faire le tour de la gamme basée sur le film The LEGO Ninjago Movie avec les deux petits sets de cette première vague : 70607 Ninjago City Chase (19.99 €) et 70606 Spinjitzu Training (9.99 €).
Même s'il n'y a pas de quoi disserter pendant des heures sur ces deux sets, pas question pour autant de les considérer comme des boites sans intérêt, bien au contraire.
Ce sont tout d'abord de bons produits d'appel pour découvrir l'univers du film Ninjago à moindres frais avant éventuellement de se lancer dans l'acquisition de boites un peu plus onéreuses.
Ce sont aussi deux sets abordables qui feront de jolis cadeaux à offrir à diverses occasions sans devoir y laisser sa chemise. Nous sommes nombreux à vouloir offrir une boite de LEGO aux amis de nos enfants lorsque notre progéniture est invitée à un anniversaire, et le ratio budget/taille/intérêt du cadeau n'est pas souvent à notre avantage. Pourtant, une boite de LEGO, même petite, fait toujours plaisir.
Du côté du set 70607 Ninjago City Chase (233 pièces), il faut assembler l'étal du gentil marchand Ham, le tuk-tuk de l'officier Toque et deux lampadaires sur lesquels sont suspendues plusieurs lanternes. Quelques stickers à coller et c'est ensuite plutôt réussi et jouable, grâce notamment aux cinq minifigs fournies. Le véhicule de police et l'étal trouveront facilement leur place dans n'importe quel diorama citadin.
La dotation en minifigs est ici plutôt équilibrée : Deux jeunes ninjas en "civil", un policier en tenue, un méchant et une gentille victime apeurée. Il n'en faut pas plus pour commencer à s'amuser en attendant de se faire offrir de quoi étoffer ce début de mise en scène citadine. Quelques accessoires comme le billet de banque, la canette de Lloyd ou le smartphone de Nya feront le bonheur de ceux qui aiment accumuler ce type de pièce.
Le set 70606 Spinjitzu Training (109 pièces) est lui aussi un produit d'appel qui permet à moindres frais de s'offrir un ensemble basé sur le film. Le mini coin de dojo est convaincant avec les différents supports d'entrainement qui lui donnent un peu de consistance.
Le parchemin est tampographié, histoire de vous donner envie d'acheter d'autres boites de la même gamme. Raté, il y aura des stickers à la pelle dans les boites plus chères, mais c'est bien essayé de la part de LEGO.
Le point fort de cette boite : Pour 9.99 €, on obtient ici deux ninjas en tenue, Kai et Zane, avec leurs armes fétiches respectives. C'est un bon début pour mettre un pied dans cet univers et commencer à rassembler la petite troupe.
Ces deux petites boites ont donc à mon avis des arguments à faire valoir. Elles n'ont peut-être pas le cachet ni l'attrait des plus gros sets de la gamme, mais elles permettent d'aborder l'univers du film sans se ruiner et sont des compléments intéressants pour ceux qui ont par exemple réussi à se faire offrir le set 70620 Ninjago City.
Si vous avez l'occasion de les trouver à un tarif encore plus intéressant que celui pratiqué sur le LEGO Shop, n'hésitez pas. Vous aurez toujours une occasion de faire plaisir à un jeune fan de l'univers Ninjago qui sera ravi de pouvoir ajouter ces différents éléments à construire et ces minifigs à sa collection.
Note : On fait comme d'habitude, vous avez jusqu'au 16 septembre 2017 à 23h59 pour vous manifester dans les commentaires.
Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.
Sans réponse de sa part à ma demande de coordonnées sous 5 jours, un nouveau gagnant sera tiré au sort.
Jerome J - Commentaire posté le 10/09/2017 à 10h28 |
On s'intéresse aujourd'hui à un autre set de la gamme The LEGO Ninjago Movie, la référence 70614 Lightning Jet avec ses 876 pièces, ses six minifigs et son prix public fixé à 64.99 €.
J'avais mis cette boite de côté, les visuels de la boite ne m'inspiraient rien de bon. J'ai eu tort car ce set a vraiment tout pour plaire. Ce Jet supersonique de Foudre, comme l'appelle LEGO en France, mérite à mon avis toute votre attention.
La version LEGO est comme d'habitude une interprétation simplifiée du modèle du film que l'on aperçoit brièvement dans deux des trailers déjà disponible. Rien de vraiment catastrophique de ce côté là, le vaisseau du set reste suffisamment consistant et cohérent même si on passe ici de plus d'une vingtaine d'antennes latérales sur chacune des ailes à une douzaine sur l'engin du set 70614.
En découvrant le produit, je m'étais dit que tout ça allait avoir bien du mal à tenir en place lors des longues séances de jeu. Il n'en est rien. Malgré l'apparence squelettique du vaisseau, il reste facilement "swooshable" comme aiment à le dire les fans de LEGO.
Rien ne tombe et LEGO a prévu une prise en main par la poignée située sous l'engin qui servira accessoirement de train d'atterrissage ou de support de présentation.
11 stickers à coller dans ce set. Ici ce n'est pas leur nombre qui pose problème, c'est la différence de teinte entre le bleu des autocollants la couleur des pièces sur lesquelles il faut les appliquer. C'est moche. Il serait temps de généraliser l'utilisation des stickers sur fond transparent, surtout pour les surfaces assez importantes.
Les éléments latéraux qui intègrent les réacteurs peuvent être orientés à votre guise. L'angle est limité mais c'est toujours ça de pris pour changer un peu le look de cet insecte robotisé.
La face inférieure de la construction n'a de toute évidence pas bénéficié du même soin que la partie supérieure. C'est un peu vide mais on fera avec. Il manque notamment un élément de l'électro-disque visible sur l'affiche promotionnelle (voir plus haut). Dommage pour un vaisseau destiné à être manipulé sous tous les angles.
Du côté des fonctionnalités, tout se passe sous le vaisseau. Une pression sur la gachette noire située devant la poignée grise fera entrer en rotation le générateur situé sur le dos du vaisseau. Le gros missile situé sous le nez du jet est éjectable via un bouton situé sur le système qui retient la munition.
Je reproche souvent à LEGO de ne pas assez équilibrer les forces en présence pour une jouabilité maximale. Ici, le fabricant à choisi de fournir un engin ennemi pour pouvoir passer à l'action dès le déballage. Bravo pour ça. Le crabe mécanique équipé d'une pince et d'un lance-missiles rotatif est basique mais il est bienvenu.
Au niveau des minifigs, c'est aussi très équilibré. Du côté des gentils, Jay prendra les commandes du jet pour voler au secours du couple de civils en détresse, Ed et Edna.
Petit bémol technique pour les minifigs des deux civils : On retrouve encore une fois les habituels écarts lorsqu'une même teinte est appliquée sur des surfaces de couleurs différentes. C'est disgracieux.
En prime, on constate également l'autre défaut visible sur de nombreuses minifigs avec un manque d'encre à l'endroit ou l'arrondi des jambes rejoint la surface plane de ces dernières. Dommage pour une marque qui a fait de la minifig le porte-drapeau de ses produits.
Chez les méchants envahisseurs, l'assortiment est intéressant. Trois personnages différents sont fournis dont le pilote du crabe mécanique avec son casque assorti.
Bref, ce set mérite sans doute mieux que de jouer les outsiders dans cette gamme qui cumule à la fois des produits réussis et quelques ratages. il est déjà disponible pour moins de 50 € chez amazon et à ce tarif là, c'est un joli cadeau pour un jeune fan de l'univers Ninjago.
Note : On fait comme d'habitude, vous avez jusqu'au 10 septembre 2017 à 23h59 pour vous manifester dans les commentaires.
Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.
Sans réponse de sa part à ma demande de coordonnées sous 5 jours, un nouveau gagnant sera tiré au sort.
benar - Commentaire posté le 04/09/2017 à 21h46 |
Avant la déferlante Star Wars prévue pour ce week-end, bref retour dans l'univers The LEGO Ninjago Movie avec le set 70613 Garma Mecha Man (747 pièces, 4 minifigs, 64.99 €).
Autant lever le suspense tout de suite, à ce tarif là il s'agit bien évidemment d'une version simplifiée du mech vu dans le trailer du film. Vraiment simplifiée.
Il ne reste plus grand chose de l'aspect massif et menaçant du requin sur pattes piloté par Garmadon dans la version LEGO. À la place, on assemble un robot un peu pataud d'une trentaine de centimètres de haut avec quelques détails qui rappellent vaguement celui du film.
En assemblant ce mech, je me disais d'ailleurs qu'à côté, le modèle du set 70615 Fire Mech passerait presque pour une reproduction fidèle de la version du film. Là, on frôle le hors sujet.
Exit le côté requin menaçant en armure de samouraï, on dirait un de ces méchants en caoutchouc aux pieds plats sorti tout droit d'un épisode de Bioman, X-Or ou de Spectreman et qui se déplacerait en se dandinant d'un pied sur l'autre.
Pas d'articulations aux genoux, on fera avec. LEGO a quand même pris soin d'essayer de donner de faux genoux à ce robot et c'est moche. Beaucoup de stickers à coller (20), mais vous avez l'habitude. Le canon-requin tire des missiles.
Les rares bonnes idées du set, comme les propulseurs sur l'arrière des jambes ou l'aquarium monté au dos du robot qui alimente le canon à poissons, tombent à plat tellement le design de ce robot est calamiteux. Service minimum du côté du poste de pilote, pas de manettes ni de siège pour Garmadon. Un sticker fait office de panneau de contrôle.
Allez, ne perdons pas notre temps avec ce set, c'est une caricature plus qu'une interprétation. Il devait bien y avoir un juste milieu entre ce truc et un UCS du Garma Mecha Man, quitte à rajouter une vingtaine d'euros sur le prix public. Même mon fils de 8 ans était mort de rire en découvrant la chose. Il y a beaucoup mieux dans la gamme The LEGO Ninjago Movie et pour moins cher.
Bonus : Ce mech ne ressemble pas non plus à celui visuel promotionnel ci-dessous. Au passage, LEGO n'a pas jugé utile de nous fournir la hache plutôt sympa présente sur cette affiche. il faut se contenter d'un énième exemplaire du faux pointeur laser, l'arme ultime.
Si vous tenez malgré tout à disposer de deux robots pour mettre en scène un combat de titans, tournez-vous vers l'Ultimate Mech Kit portant la référence 5005410. Vous économiserez 28 € sur l'achat séparé des sets 70613 Garma Mech Man et 70615 Fire Mech (111.98 € le lot au lieu de 139.98 € si vous achetez les deux boites séparément).
La dotation en minifigs peine à sauver les meubles avec Pat le paparazzi, un méchant homme-requin, Lloyd et Garmadon.
Pour finir, je dis non sans me forcer. C'est de loin le plus mauvais set de la gamme The LEGO Ninjago Movie à mes yeux, surtout à ce tarif là...
Note : On fait comme d'habitude, vous avez jusqu'au 7 septembre 2017 à 23h59 pour vous manifester dans les commentaires.
Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.
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Olive - Commentaire posté le 31/08/2017 à 22h17 |
Petite incursion dans la gamme LEGO Architecture avec un set qui parlera forcément plus au public de ce blog que les habituelles reproductions de bâtiments situés à l'autre bout de la planète.
La référence 21036 L'Arc de Triomphe permet en effet de reproduire avec un peu plus de 380 pièces un monument parisien bien connu.
C'est un produit LEGO Architecture, avec l'échelle qui va avec et le symbolisme opportuniste de certaines pièces utilisées pour représenter les différents éléments du monument. Et c'est là que la microfig, élément LEGO décidément bien pratique pour les designers, entre en scène.
Les quatre haut-reliefs artistiques sont ici remplacés par des microfigs et le designer LEGO a choisi de les placer dans une niche qui n'existe absolument pas sur le monument. Je comprends la démarche : créer un semblant de volume autour de la minifig en utilisant la profondeur et une couleur différente, mais l'effet tombe un peu à plat.
Les six bas-reliefs disparaissent carrément et sont incarnés par la face inférieure de pièces grises. Il faudra faire preuve d'imagination pour les visualiser.
C'est justement le propos de cette gamme que de reproduire des monuments à une échelle qui impose de détourner l'usage principal de certaines pièces pour leur faire incarner des détails architecturaux, mais on atteint visiblement ici les limites du concept et le symbolisme devient un peu caricatural.
Pour se consoler, on pourra juger que la flamme du Soldat Inconnu à la sauce LEGO est plutôt réussie...
Le tout est assemblé en quinze minutes chrono. En raison de l'architecture du monument, certains sous-assemblages sont à reproduire en plusieurs exemplaires. Inévitable mais pas vraiment enthousiasmant. Quelques techniques intéressantes à découvrir, notamment pour reproduire la corniche supérieure.
Si vous aimez les briques charnières (réf. LEGO 393701), réjouissez-vous, vous en obtiendrez 30 exemplaires dans cette boite.
Depuis une certaine distance, celle qui vous sépare de l'étagère sur laquelle vous exposez vos sets, l'ensemble fera illusion. Malgré ses proportions approximatives et les libertés prises par le designer, on reconnaît le monument au premier coup d'œil. C'était déjà moins évident avec la Tour Eiffel du set 21019...
Du côté du prix public, 34.99 €, c'est beaucoup trop cher pour ce souvenir à assembler soi-même. Et LEGO n'a même pas fait l'effort d'intégrer du contenu en français dans le livret d'instructions contrairement à ce qui est indiqué dans la très emphatique fiche du produit sur le LEGO Shop. Les seuls mots en français sont Arc, de et Triomphe... Pour un set qui met à l'honneur un monument français, c'est dommage.
Note : On fait comme d'habitude, vous avez jusqu'au 5 septembre 2017 à 23h59 pour vous manifester dans les commentaires.
Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.
Sans réponse de sa part à ma demande de coordonnées sous 5 jours, un nouveau gagnant sera tiré au sort.
Choupi59 - Commentaire posté le 30/08/2017 à 10h18 |
Ninjago City, c'est l'autre acteur principal du film The LEGO Ninjago Movie. La métropole verticale dans les rues de laquelle s'affrontent les jeunes ninjas, Garmadon et Godzichat méritait donc une adaptation digne de ce nom à la sauce LEGO, fût-elle condensée et forcément caricaturale.
J'ai monté le set 70620 Ninjago City vendu au prix public de 299.99 € sur le LEGO Shop et dans les LEGO Stores et je vous livre donc ici quelques réflexions sur ce que je retiens, que j'apprécie ou que j'aime moins. Ce n'est pas une visite guidée, c'est juste mon avis.
On manque de place à Ninjago City. Donc on construit vers le haut et on se retrouve avec trois niveaux distincts qui s'empilent au fil des années appelés l'Ancien Monde, la Rue et le Gratte-Ciel (C'est LEGO qui le dit). Chacun y trouvera une ressemblance ou une inspiration provenant des univers qu'il connaît : Blade Runner, Total Recall, le 5ème Élément, Star Wars, etc... Chaque environnement urbain surchargé et composé de couches sociales et architecturales flanquées d'enseignes lumineuses fera l'affaire pour faire un parallèle avec ce set.
La version LEGO de cette ville reprend à la lettre les caractéristiques de ce Hong Kong de dessin animé, en compressant au passage les espaces et les thématiques, et tout le set de plus de 4800 pièces tient sur une plaque de base grise 32x32. Tant mieux pour ceux qui manquent de place sur leurs étagères. Tant mieux aussi pour ceux qui voudront faire trôner la chose au sein de leur ville à base de Modulars. LEGO a d'ailleurs pensé à ces derniers en intégrant les points de connexion nécessaires.
Pas question de faire ici la comparaison habituelle entre le set et le film dont il est inspiré. Le set ne prétend pas reproduire Ninjago City, il propose une sélection de ce qui s'y trouve, agencée pour en mettre le plus possible dans l'espace disponible. C'est un best-of.
C'est vraiment du Ninjago pour les grands. Et c'est le coup de génie marketing de cette boite : faire venir les fans adolescents ou adultes dans un univers où ils n'auraient pas forcément mis les pieds via une boite qui répond à leurs exigences et qui utilise les codes et le format auxquels tous ceux qui collectionnent les Modulars depuis des années sont maintenant habitués.
Pour une fois, on peut vraiment dire qu'il y a du fan service à tous les étages. Clins d'œil appuyés à l'univers Ninjago développé dans la série TV, références à d'anciennes gammes que seuls les plus vieux auront connu (M-Tron, Galidor, Adventurers, Fabuland), pièces détournées de leur fonction habituelle, etc... Les designers se sont consciencieusement attachés à séduire le fan adulte, jusqu'à l'overdose. Le set en devient un produit taillé sur mesure pour séduire une clientèle bien particulière. Qu'il s'agisse d'un produit Ninjago devient presque secondaire.
Je ne vais pas vous faire ici un inventaire à la Prévert de ce que vous trouverez dans chaque zone du set. C'est le privilège de ceux qui se l'offriront de découvrir tout ça au fil de l'assemblage. Je pourrais aussi vous dire que c'est un produit d'exception, que vous devez absolument l'acheter, que votre vie ne sera plus la même après avoir l'avoir assemblé et que c'est le produit de l'année, fin de l'histoire. Mais non, vous savez que j'aime bien y aller de quelques remarques très personnelles sur les faiblesses des sets que j'ai l'occasion de tester.
Pour ceux qui ne l'achèteront pas et qui se contenteront donc de le regarder de loin, les reviews qui vous spoilent tout le contenu pullulent. Comme dirait l'autre, à 300 € le set, ça se déguste tranquillement par petites tranches pour profiter au mieux de chaque détail et de chaque référence que les designers ont disséminé aux quatre coins du set. Le vrai plaisir est là. On arrive au bout en se disant que c'est malheureusement déjà fini et qu'on en voudrait encore.
Ninjago City fera passer certains de vos autres Modulars pour de simples pavillons de banlieue avec ses 63 cm de haut. À vous de voir comment combiner tout ça pour que l'ensemble conserve un aspect esthétique acceptable, notamment au niveau du canal qui circule sous la ville qu'il va bien falloir prolonger d'une manière ou d'une autre.
Ce set est d'ailleurs un vrai Modular, il en a vraiment tous les attributs : Étages amovibles, accès à chacune des pièces et bourrage systématique de chacun des espaces disponibles avec une multitude de meubles et d'accessoires. Quelques fonctions amusantes pour emballer le tout et le fan de Modulars ne sera pas dépaysé malgré le thème spécifique de cette construction.
Seule différence notable avec les Modulars habituels, il s'agit ici en fait d'une ville miniature et pas d'un seul et unique bâtiment. Tout y est compressé à l'extrême avec forcément quelques libertés en matière de surface attribuée aux différents espaces pour forcer le tout à tenir sur une plaque de base 32x32. Quand une salle de bains est plus grande qu'un appartement, il faut faire avec...
Le plaisir de construction est bien présent, on se prend vite au jeu de la découverte de techniques ingénieuses (tuiles des toits, rendu visuel de la profondeur du canal) et il en restera toujours quelque chose d'acquis pour de futures créations.
Prenez votre temps pour l'assemblage, ce sera la seule occasion que vous aurez de profiter pleinement de certains détails du set... C'est d'ailleurs le principe des Modulars : le fan se contentera de savoir que tel ou tel détail est là, même s'il n'est plus vraiment visible ou facilement accessible après l'assemblage.
Vous aurez à votre disposition trois épais livrets d'instructions, un pour chaque niveau, agrémentés des quelques croquis préliminaires déjà vus en ligne il y a quelques semaines et de quelques textes de présentation de la ville et des minifigs (en anglais). Vous pourrez prochainement télécharger la version française de ces livrets d'instructions au format PDF à cette adresse.
Comme c'est souvent le cas sur ce type de construction chez LEGO (et dans la vraie vie), la face avant est largement plus habillée que l'arrière-cour. Rien de gênant ici, l'ensemble forme un coin de rue et l'arrière dispose de quelques fonctionnalités intéressantes, notamment pour la navigation (acrobatique) entre les différents niveaux. L'ascenseur aurait toutefois mérité mieux qu'une crémaillère apparente (Sauf si c'est une reproduction fidèle de celui du film) et une simple plateforme qu'il faut déplacer à la main.
Il manque à ce set des éléments d'éclairage et de mobilité pour en faire un produit offrant un minimum d'interactivité. Pousser une manette, tourner une manivelle, déplacer à la main un ascenseur, on se croirait dans un de ces playsets des années 80 avec ses élastiques qui maintiennent des mécanismes basiques.
Je lis beaucoup de déclarations enflammées concernant le distributeur de billets intégré à côté du magasin de comics. On se calme. Une tirette manuelle pousse chaque pièce à partir d'un empilement de 13 billets encastré dans un mur. Vous retirerez 1300 legodollars une fois pour vérifier que ça marche.
Le fameux "tapis roulant à sushis" ne se déplace que si on actionne la grosse molette en forme de lampe qui le surplombe et le four à crabe qui déchaîne les passions se contente d'un mécanisme qui se retourne sur lui-même pour présenter deux crabes de couleur différente en fonction du degré de cuisson. Ces fonctions ont au moins le mérite d'exister, mais vous ne jouerez pas longtemps au cuisinier. Pas un élastique de remplacement, c'est mesquin.
Deux ou trois briques lumineuses auraient été les bienvenues, cette représentation condensée et colorée de Ninjago City et ses nombreuses enseignes méritaient mieux que quelques stickers. Pouvoir éclairer les restaurants et boutiques sans devoir repasser à la caisse aurait été un vrai plus. Comme toutes les villes du même type, surchargées et surpeuplées, Ninjago City se révèle une fois la nuit tombée. Ici, c'est nuit noire.
Du côté des stickers, il va falloir vous armer de patience, il y en a plus d'une cinquantaine dans cette boite. Impossible de ne pas les coller, l'aspect général dépend vraiment de ces illustrations par ailleurs très réussies. Certain autocollants sont imprimés sur fond transparent et c'est tant mieux même s'ils sont encore un peu plus difficile à poser en raison de leur finesse extrême. L'avantage : pas d'écart de teinte entre le support et le sticker.
Au final, je comprends l'enthousiasme général pour cette boite. C'est visuellement très attirant, on y trouve une multitude de références plus ou moins évidentes à d'autres gammes LEGO dont certaines remontent aux calendes grecques et surtout c'est un crossover réussi entre une gamme populaire (Ninjago) et un concept qui cartonne (Modular).
Il n'en faut pas plus pour que ce set fasse l'unanimité, au moins sur internet. Pour ce qui est de savoir si ceux qui craquaient sur les premiers visuels passeront à la caisse après réflexion, c'est une autre histoire.
Ce set est bien un produit de la gamme Ninjago, mais c'est surtout un Modular de plus déguisé aux couleurs du film. Il n'a vocation qu'à draguer les fans adultes et ce n'est pas un playset manipulable par les plus jeunes. Le distributeur de billets, le tapis roulant à sushis et le four à crabe ne sont de toute façon pas des fonctionnalités très excitantes pour les amateurs d'aventures épiques...
Ceux qui voudraient en faire le Chinatown de leur ville LEGO devront composer avec le côté surréaliste de la construction. C'est un condensé en 32x32 de la ville imaginaire du film d'animation. Il s'agira donc d'épurer la chose pour en diminuer le côté caricatural.
Les quelques "intégrations" que j'ai pu découvrir jusqu'ici ne sont pas vraiment convaincantes, le set est posé dans la ville sans tenir compte d'une quelconque transition visuelle ou technique. J'attends de voir la création de celui qui se sera inspiré de ce condensé d'architecture néo-japono-futuro-ninjagesque pour créer tout une ville sur le même thème.
Du côté des minifigs, ce set est bien fourni. Beaucoup de civils, un peu moins de ninjas (Jay, Kai et Lloyd), c'est aussi bien quand il s'agit de peupler une ville. LEGO fournit une tenue de ninja à tête neutre pour Lloyd et les mannequins présents dans la boutique vous permettront d'obtenir deux ensembles "Spinjitzu Training" supplémentaires. Un seul méchant en tenue.
Chez les "civils", on obtient Misako (la mère de Lloyd), les jeunes Tommy et Sally, Guy le type qui aime en mettre plein la vue, Juno qui aime la mode et Ivy Walker.
On obtient également Konrad le pêcheur de crabes, le vieux villageois marchand de grenouilles, Severin Black le chef qui s'embrouille tout le temps avec son frère connu comme le roi du sushi, officer Noonan qui fait régner la loi, Mother Doomsday qui vend des comics et Sweep le robot de maintenance qui garde la ville propre.
Si vous voulez rencontrer le frère de Severin Black, vous devrez soulever la salle de bains de Garmadon. Comprenne qui pourra.
La dotation en minifigs est excellente, il y a de quoi animer la ville. Les ninjas, Sensei, Garmadon et autres méchants sont de toute façon fournis en masse dans les autres sets de la gamme.
Faut-il investir 300 € dans ce set ? Si vous cherchez un joli produit d'exposition avec un maximum de références qui flatteront votre ego de fan de longue date dans un minimum d'espace, je dis oui. Vous en aurez pour votre argent et vous prendrez vraiment du plaisir à l'assembler. En prime, vous aurez un set souvenir vraiment représentatif de l'ambiance du film The LEGO Ninjago Movie qui ne prend pas trop de place.
Si vous avez des enfants et que vous cherchez à leur offrir quelques boites basées sur le film pour qu'ils s'amusent avec, passez votre chemin et tournez-vous plutôt vers les mechs et autres engins disponibles dans la même gamme.
Pour le reste, vous savez ce que c'est avec les LEGO. On ne s'enflamme vraiment que pour ce qu'on a pas encore ajouté à sa propre collection. Dès qu'un set rejoint nos étagères, on se tourne déjà vers le prochain. À vous de voir si cette boite mérite vraiment vos 300 € en attendant les prochains sets que LEGO nous prépare.
Note : On fait comme d'habitude, vous avez jusqu'au 3 septembre prochain à 23h59 pour vous manifester dans les commentaires.
Bonus : Suite à un commentaire, voici une photo faite avec les moyens du bord qui met en valeur les différents éléments trans-neon du set sous lumière noire.
Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.
Sans réponse de sa part à ma demande de coordonnées sous 5 jours, un nouveau gagnant sera tiré au sort.
Yamanose - Commentaire posté le 28/08/2017 à 20h45 |
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