02/10/2013 - 23:21 LEGO News

LEGOramart : L'interview de Laurent Bramardi

Vous êtes déjà nombreux à avoir soutenu le projet LEGORAMART initié par Muttpop sur ulule.com et j'encourage tous ceux qui n'ont pas encore pris leur décision à le faire rapidement à cette adresse, le financement du projet devant être bouclé avant la date butoir du 17 octobre 2013.

Ce beau livre de 144 pages, livré pour 40 € avec un coffret collector et un poster géant de la couverture, réunit une sélection des plus belles créations de sept artistes du LEGO (Cole Blaq, Jason Freeny, Nathan Sawaya, Mike Stimpson, Kristina Alexanderson, Dean West et Angus McLane) interviewés par Laurent Bramardi, fondateur de la maison d'édition dédiée à la photographie : Work is Progress.

Mais si les artistes mentionnés plus haut sont connus de bon nombre d'entre vous, Laurent Bramardi n'est pas un personnage qui gravite dans "notre univers" : Work is Progress édite des livres de photographies et de documents mêlant politique, reportage, et approche artistique.

Pour nous offrir quelques pistes sur son personnage, il a gentiment accepté de se prêter à son tour à l'exercice de l'interview, dans le même format que celles que vous pourrez découvrir dans le livre.

je vous propose donc ci-dessous une brève rencontre en sept questions/réponses avec l'un des hommes à l'origine de LEGORAMART :

Votre premier souvenir LEGO ?

Laurent Bramardi : Je ne jouais pas trop aux LEGO quand j’étais petit, mais je me souviens d’une pub des années 80 pour une station spatiale LEGO. Je l’ai retrouvée sur YoutTube, elle a plutôt mal vieilli : en fait, les CGI c’est pas mal, tout compte fait.

Le jouet de votre enfance ?

LB : Les figurines Star Wars. Je passais des heures à imaginer que les arbustes du jardin étaient des arbres géants, j’aurais aimé m’y perdre.

Damien Hirst (Artiste contemporain britannique ndlr) ou Georges Lucas ?

LB : Georges Lucas jusqu’à mes 18 ans, après Hirst n’était pas encore connu mais je l’aurais choisi sans trop hésiter. En tous cas ce sont de vrais businessmen, chacun dans leur catégorie, et ce n'est pas forcément le genre de rêveurs que j'affectionne le plus aujourd'hui.

La photo que vous n’oublierez jamais ?

LB : Une photo d’Antoine d’Agata, un vue très sombre d’une mer agitée, au Japon je crois – l’une de ses images qui échappe à ses thématiques habituelles, au premier abord du moins. Le grain est très marqué, des nuages de points charbonneux, denses, qui transforment le paysage en une vue presque abstraite. On reconnait les vagues, l'écume, le vent, le ciel plombé, mais tout cela raconte autre chose, une atmosphère. C’est une image qui me revient très souvent en tête.

Votre film et livre de chevet ?

LB : C’est une question vraiment difficile, il y a tant de choses… Un film de Malick ou des Quay Brothers, s’il fallait vraiment choisir, quelque chose d'assez contemplatif en tous cas. Il y a peu d'autres mediums pour aussi bien étirer le temps que le cinéma. Pour les livres j’en prendrai deux, La Nausée de Sartre et Tristes Tropiques de Levi-Strauss. Ce sont de vieux camarades qui me suivent depuis longtemps et que je relis toujours : ils m'en disent autant sur leurs sujets respectifs que sur l'évolution de ma façon de voir les choses...

La chose que vous n’oseriez pas dire avec un LEGO ?

LB : Que la lutte des classes est terminée.

Y a-t-il un art LEGO ?

LB : On verra dans quelques années s’il est retenu, en tous cas il existe bien à mon sens une nouvelle forme de diffusion de la création, qui sera peut-être le nouveau vecteur de l’art à venir. En fait je ne sais pas si l’on peut parler de l’ « art », tenter de le définir, autrement qu’au passé, si on peut le penser autrement que comme un fait établi.

Rejoignez la discussion !
S’abonner
Recevoir des notifications pour
guest
2 Commentaires
les plus récents
les plus anciens Les mieux notés
Voir tous les commentaires
2
0
N'hésitez pas à intervenir dans les commentaires !x