On s'intéresse aujourd'hui rapidement au contenu du set LEGO 10298 Vespa 125, une boite de 1106 pièces estampillée 18+ qui sera disponible dès le 1er mars 2022 au prix public de 99.99 €. Le propos du produit : assembler un scooter Vespa 125 librement inspiré de la version VNB1T commercialisée dans les années 60.

Durant mes jeunes années, j'étais plus fan du Peugeot 103 SP que des Vespa, je n'ai donc pas de souvenir particulier lié à ce véhicule. Vous me direz que je n'ai jamais eu de Porsche ou de Corvette, mais que cela ne m'a pas empêché pour autant d'acheter les deux véhicules de cette gamme autrefois connue sous l'intitulé "Creator Expert". Dès la mise en ligne des premiers visuels de ce nouveau produit, ma première réaction a pourtant été de me demander s'il était bien utile de se donner autant de mal pour nous proposer un simple scooter, aussi stylé soit-il.

Mais la marque Vespa a ses adeptes, elle est culte pour beaucoup de ceux qui ont utilisé ces véhicules durant leur adolescence et cette version LEGO est comme pour le pot de yaourt jaune du set 10271 Fiat 500 un produit "populaire" que beaucoup ont réellement connu et conduit. Cerise sur le gâteau, les modèles actuels de la marque rendent toujours hommage aux lignes des variantes historiques et cette jolie maquette d'une version vintage en devient presque intemporelle.

Sur les visuels officiels du produit, le modèle semble d'une simplicité qui pourrait rebuter tous ceux qui attendent de ces constructions de type"Expert" un vrai plaisir de construction et leur lot habituel de techniques originales. Qu'ils soient rassurés, ce scooter est un peu plus complexe qu'il n'en a l'air et l'expérience d'assemblage de cette maquette un peu inhabituelle et surprenante est bien à la hauteur. On peut se demander où sont les 1106 pièces du set, mais elle se cachent principalement sous les très gros éléments de carrosserie.

Le plancher du scooter est constitué de quelques poutres Technic et d'empilements de pièces qui assurent une rigidité optimale à la maquette. C'est sur cette structure interne que viennent ensuite se greffer différents sous-ensembles de carrosserie dont les inclinaisons et les angles sont subtilement gérés. On n'échappe pas à l'utilisation de quelques très grosses pièces, mais leur présence assure un respect maximal des courbes de l'engin. Les fans du coloris Bright Light Blue obtiendront d'ailleurs ici près 440 éléments dans certains sont inédits dans cette teinte.

Caché sous l'aile droite du scooter qui est habillée d'un sticker incarnant la prise d'air, le moteur monocylindre horizontal à 2 temps a été soigneusement reproduit par le designer du set avec son carburateur et son circuit de refroidissement. Le couvercle de refroidissement du moteur est joliment tampographié, LEGO a du imaginer que cet élément au design relativement neutre pourra servir plus tard dans d'autres sets.

La béquille double rétractable, le pot d'échappement, la pédale de démarrage placée sous le moteur et la pédale de frein arrière sont également présents et très fidèles aux éléments du véhicule de référence. Pas de ressort de suspension avec amortisseur hydraulique sous la roue arrière motrice, mais on ne peut pas tout avoir. À l'avant, la direction est évidemment fonctionnelle et le moyeu de suspension oscillant portant la roue avant est plutôt bien reproduit avec quelques pièces métallisées en bonus. L'élément utilisé était déjà livré dans le set LEGO Technic 42130 BMW M 1000 RR où il équipait la roue avant de l'engin.

Sur ce modèle, les roues de 8 pouces avec leurs jantes en tôle emboutie sont ici incarnées par des éléments inédits en deux couleurs. Dans les années 60, tous les scooters Vespa 125 ne profitaient pas de ce raffinement esthétique mais cette nouvelle pièce flanquée des six écrous utilisés à l'époque donne vraiment du cachet à la maquette. Elle est ici associée à un pneu inédit dont la sculpture de la bande de roulement est parfaitement adaptée. Pour ceux qui se poseraient la question, la partie centrale de la jante est solidaire du contour avec un diamètre global de 6cm.

La sellerie est elle aussi très bien reproduite, elle est en principe dotée d'un dispositif de suspension avec ressort central réglable selon le poids du conducteur. On se contentera ici de deux blocs de pièces surélevés qui font illusion. La roue de secours, optionnelle à l'époque, et ici fixée sur le renfort intérieur du tablier avant et le bloc de pièces est présenté comme recouvert d'une housse aux couleurs de la marque.

Le compteur kilométrique encastré dans le phare au centre du guidon est un sticker, tout comme l'avertisseur sonore placé juste au-dessus de la roue avant (voir planche scannée par mes soins). Le guidon est à mon avis la partie la moins réussie de la maquette, on se demande un peu ce que vient faire là la caisse placée à l'envers et le tablier avant ne remonte à mon avis pas assez haut pour couvrir l'axe de direction. L'ensemble reste acceptable mais le designer aurait pu soigner un peu plus ce détail.

À l'arrivée cette Vespa 125 a vraiment fière allure et les quelques accessoires fournis avec le véhicule cassent un peu la monotonie du bleu de la carrosserie. On obtient un porte-bagages, une caisse avec un bouquet de fleurs et un casque vintage avec ses lunettes pour le conducteur. Le casque avec effet "Minion" n'est à mon avis pas l'élément le plus réussi du set mais on s'en contentera.

Nos étagères avaient-elles absolument besoin d'un scooter bleu de 35 cm de long, 12 cm de large et 22 cm de haut ? Chacun aura un avis sur la pertinence du produit et c'est normal, sachant qu'il faudra débourser une centaine d'euros pour s'offrir cette maquette. Je dois avouer que je suis séduit par ce modèle qui propose son lot de détails très fidèles au véhicule de référence et des courbes qui sont à la hauteur de l'hommage que LEGO a voulu rendre à l'engin.

La seule vraie critique que je me dois de formuler n'est pas inédite : on constate toujours les écarts de teinte entre différentes pièces de la même couleur. C'est subtil, on ne s'en aperçoit que sous certains éclairages mais ces différences sont bien là que ce soit sur la carrosserie, la sellerie ou la "housse" de la roue de secours.

À vous de voir maintenant s'il faudra craquer dès le lancement du produit ou attendre que cette boite soit disponible à un prix inférieur ailleurs que chez LEGO. Nous savons tous que la nostalgie à un prix mais que la patience est souvent récompensée.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 9 mars 2022 prochain à 23h59.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

On jette également aujourd'hui un rapide coup d'œil au contenu du set LEGO Technic 42141 Mc Laren Formula 1 Race Car, une boite de 1432 pièces qui sera disponible au prix public de 179.99 € dès le 1er mars 2022.

LEGO nous promet dans la description officielle du set : "...Construisez une réplique détaillée de la McLaren F1 2022, avec le set LEGO® Technic La voiture de course McLaren Formula 1™ (42141) pour adultes...".

On peut maintenant dire que le fabricant s'est engagé un peu vite. Même si on retrouve bien quelques éléments de l'aérodynamique 2022 au niveau des ailerons à l'avant et à l'arrière, la version LEGO, qui est quasiment exclusivement basée sur la version 2021 du véhicule, est bien loin d'être un hommage à la version 2022 qui a été officiellement dévoilée il y a quelques jours. Toujours dans la description officielle du produit visible sur le Shop, on nous assure pourtant que "...les designers de LEGO et McLaren Racing ont travaillé en étroite collaboration pour développer leurs modèles simultanément...". Le résultat laisse un peu planer le doute sur l'étendue de cette collaboration .

On comprend mieux maintenant pourquoi LEGO a choisi de dévoiler son produit quelques jours avant l'annonce de la MCL36. La comparaison entre les deux n'aurait eu aucun intérêt particulier, sauf peut-être celui de faire passer la grosse mention "McLaren Formula 1 Team 2022" présente sur l'emballage pour une blague de mauvais goût. Le 2022 est sans doute de trop.

Ci-dessous, la comparaison entre le modèle LEGO et la version 2022 (MCL36) à gauche et la version 2021 (MCL35) à droite :

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Ceci étant dit, les fans de l'univers LEGO Technic devraient apprécier d'obtenir une Formule 1 dans leur gamme favorite, malgré les inévitables approximations esthétiques imposées par l'inventaire de l'écosystème concerné. Il convient de noter au passage que l'inventaire de 1432 pièces contient un peu plus de 530 pins divers et variés. Il ne s'agit pas ici d'un produit de la gamme "Luxe" LEGO Technic comme les références 42056 Porsche 911 GT3 RS (2016), 42083 Bugatti Chiron (2018) ou 42115 Lamborghini Sián FKP 37 (2020), ce set est un modèle "standard" qui ne prétend donc pas être une maquette ultra-détaillée même si le véhicule mesure à l'arrivée 65 cm de long, 27 cm de large et 13 cm de haut.

L'assemblage est rapidement expédié, le plus long étant de construire le châssis avec son moteur V6 à pistons mobiles et son différentiel arrière, ses suspensions très rigides avec quatre amortisseurs compressés et installés à l'horizontale et sa direction manipulable via la console de pilotage flanquée de deux micro stickers.

Pas de boite de vitesses, mais le produit s'en passe finalement très bien. Le reste du processus n'est composé que de l'intégration de très gros éléments de carrosserie et de la pose des innombrables stickers fournis. La mention 18+ sur la boite n'est pas relative à la difficulté d'assemblage du modèle, il s'agit d'un simple jouet pour enfants et elle ne concerne que la cible commerciale du produit.

On pourrait regretter l'utilisation de très gros panneaux pour la carrosserie, mais c'est le prix à payer pour disposer d'un véhicule sans trop d'espaces un peu vides à différents endroits et le compromis me semble ici très acceptable. Je préfère une Formule 1 aux lignes et aux courbes plus fidèles qu'un squelette avec des poutres à l'alignement trop approximatifs. Ce ne sera peut-être pas le cas des fans les plus intégristes de l'univers Technic, à chacun ses affinités.

LEGO a choisi de laisser une partie du moteur visible à travers la carrosserie du véhicule et les avis seront sans doute très partagés sur ce point de détail esthétique : certains y verront un intérêt avec la possibilité de profiter de la fonctionnalité intégrée au moteur avec ses six pistons mobiles et d'autres considèreront que la fidélité du rendu global souffre franchement de ce choix. Je pense que cette maquette étant de toute façon déjà trop loin de ce qu'elle prétend incarner, autant profiter franchement de l'une des rares fonctionnalités techniques du produit.

Le véhicule est ici monté en Full Wet, ce qui explique la tampographie bleue des flasques trop plates et qui permet au passage la réutilisation des roues du Tumbler. Le procédé est un peu paresseux, LEGO aurait pu se fendre de pneus slicks tampographiés sur un produit à 180 € sous licence officielle McLaren. Et de largeur différente pour l'avant et l'arrière, mais je pense que dans ce cas, c'était de toute façon trop demander.

Trois grosses planches de stickers sont fournies avec 66 autocollants au total, il fallait bien ça pour installer tous les sponsors sur la carrosserie de cette Formule 1. Les feuillets sont simplement jetés dans la boite, et une de ces trois feuilles était un peu endommagée dans l'exemplaire que j'ai reçu.

Cette Formule 1 a de l'allure, aucun doute là-dessus. Elle pourra trôner sur le coin d'une étagère en faisant son petit effet et les fans les moins regardants ou les plus indulgents y trouveront dans doute leur compte. Ce n'est pas la McLaren MCL36 comme peut le laisser supposer la mention sur l'emballage du produit, mais on peut toujours se consoler en considérant cette interprétation en version LEGO comme un modèle intemporel, un croisement entre deux versions ou une synthèse hybride entre deux évolutions des règlementations qui régissent ce sport.

Le prix public du produit me semble un peu élevé pour ce qu'il a réellement à offrir, surtout pour un set de la gamme Technic qui se contente d'une poignée d'engrenages et de fonctionnalités. Ce n'est pas un engin de chantier complexe, le sujet limitait forcément le choix des mécanismes et des fonctions intégrées. On attendra sagement qu'Amazon casse le prix de cette boite, rien ne presse car cette Formule 1 n'est de toute façon pas vraiment celle qui évoluera cette année sur les circuits du monde entier.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 8 mars 2022 prochain à 23h59.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

On fait aujourd'hui rapidement le tour du contenu du set LEGO Star Wars 75326 Boba Fett's Throne Room. Dans cette boite de 732 pièces inspirée de la série The Book of Boba Fett dont la diffusion vient de s'achever sur la plateforme Disney +, de quoi assembler un palais modulable et sept minifigs : Boba Fett, Fennec Shand, Bib Fortuna, une danseuse Theelin, un Quarren, un garde Gamorréen et un garde Weequay. Il faudra débourser 99.99 € dès le 1er mars prochain pour s'offrir ce produit dérivé.

En y regardant de plus près, ce set est en fait directement basé sur la scène post-générique du dernier épisode de la seconde saison de la série The Mandalorian, à la fois par son casting et par les fonctionnalités intégrées au produit. Fennec Shand et Boba Fett y prennent d'assaut le palais, le garde Gamorréen tombe sous les balles et roule dans l'escalier, Fennec Shand fait le ménage et dézingue une poignée de figurants, Boba règle ensuite définitivement son compte à Bib Fortuna et s'installe sur le trône. Ceux qui espéraient obtenir la cuisine des lieux ou le bacta tank de Boba peuvent donc se faire une raison.

La dernière interprétation du palais de Jabba / Bib Fortuna / Boba Fett chez LEGO date de 2012 avec la référence 9516 Jabba's Palace rejointe en 2013 par l'extension du set 75005 Rancor Pit. On se souvient surtout du drama autour du set 9516 qui selon la plainte des représentants de la communauté culturelle turque en Autriche était une reproduction parfaite de la mosquée Hagia Sophia d'Istanbul ou encore de la mosquée Jami al-Kabir située à Beyrouth (Liban) (1er article sur le blog ici, 2nd article sur le blog ici).

Pas de risque avec cette nouvelle référence, LEGO ne fait même plus allusion au fait qu'il s'agisse d'un palais et l'esthétique globale du produit a été savamment ajustée pour gommer un peu l'effet Nef centrale / minaret avec un toit plat et une tour un peu écrasée. Même si la construction joue sur deux échelles avec une apparence extérieure qui symbolise le palais tel qu'il apparait à l'écran, on nous présente donc ce produit dérivé comme la salle du trône de Boba Fett.

Il s'agit d'un jouet pour enfants et ce playset minimaliste n'oublie pas les jeunes fans qui voudraient s'amuser un peu. Plusieurs fonctionnalités sont à leur disposition avec une porte d'entrée du palais qui s'ouvre et qui intègre même le judas électronique, un escalier basculant qui permet de faire tomber le garde Gamorréen lors de l'arrivée de Boba Fett et Fennec Shand, un trône amovible qui dévoile une cachette avec deux armes et deux blocs de Beskar et un système simple mais efficace qui permet d'éjecter l'infâme et opportuniste Bib Fortuna de son trône.

Et c'est sans compter avec toute la modularité de la construction qui peut être agencée de différentes manières pour au choix obtenir un diorama linéaire ou un ensemble fermé sur trois côtés. Les différents modules sont solidaires entre eux, ils peuvent être clipsés sur le socle pour que la construction présentée en mode linéaire soit manipulable sans tout casser. La planche de stickers reste raisonnable pour une construction de cette envergure même si je pense que les deux extrémités des accoudoirs du trône méritaient mieux que de simples autocollants.

La commercialisation à venir d'une extension avec la fosse du Rancor ne fait à mon avis aucun doute. Le support du palais me semble conçu spécifiquement pour venir se fixer sur une construction additionnelle et la grille un peu perdue au milieu du diorama trouverait alors sa raison d'être. Le set évoluerait au passage vers la version présente dans la série The Book of Boba Fett et ne serait plus un simple produit dérivé d'une scène post-générique.

La dotation en minifigs est conséquente avec sept personnages aux éléments et tampographies globalement réussis. La figurine de Boba Fett est logiquement celle qui apparait déjà dans le set 75312 Boba Fett's Starship commercialisé depuis l'année dernière. LEGO n'a pas lésiné sur la tampographie pour coller au plus près de la tenue vue à l'écran, même s'il manque sans doute un peu de couleur sur le jetpack vert.

La figurine de Fennec Shand est identique à celle du set 75315 Imperial Light Cruiser, lui aussi commercialisé depuis 2021, mais le personnage ne dispose pas de son casque habituel dans cette nouvelle boite. Il faut se contenter d'une chevelure qui fait à peu près le job, c'est l'accessoire déjà vu l'année dernière dans un set de la gamme CITY et sur la tête de Makkari dans la gamme Marvel. Fennec Shand arrive bien sans son casque lors de l'attaque du palais de Bib Fortuna, c'est raccord.

Ces deux minifigs ne sont donc pas inédites, mais le reste du casting est composé de cinq nouvelles figurines : Bib Fortuna, une danseuse Theelin, un Quarren, un garde Gamorréen et un garde Weequay. La dernière apparition de Bib Fortuna chez LEGO remontait à 2012, le Twi'lek promu de majordome à seigneur du crime après la mort de Jabba est ici franchement modernisé avec une jolie tampographie et une coiffe un peu moins bosselée.

Beaucoup de fans se demandent ce que vient faire ici la danseuse Theelin. Elle est bien présente au second plan durant la sauterie organisée par Bib Fortuna dans la scène post-générique du dernier épisode de la seconde saison de la série The Mandalorian. De ce que l'on voit du personnage à l'écran, la figurine fera l'affaire.

Il manque la prisonnière Twi'lek enchaînée présente dans cette scène, c'est un peu dommage. LEGO aurait pu aller au bout du concept et rajouter une figurine pour ce personnage libéré de ses chaînes par Fennec Shand ou plus simplement remplacer au choix les figurants Quarren ou Weequay fournis.

On ne va pas faire la fine bouche, une nouvelle version du palais de Jabba / Bib Fortuna / Boba Fett est toujours la bienvenue. Cette nouvelle interprétation est un peu minimaliste en l'état mais on peut espérer une future extension qui lui donnera un peu plus de consistance.

Le casting livré est convaincant avec une grosse poignée de créatures originales et très bien exécutées et la jouabilité est franchement au rendez-vous même s'il ne s'agit ici que de reproduire une scène de quelques minutes. Les sets de la gamme LEGO Star Wars qui réunissent tous ces critères ne sont pas monnaie courante, celui-ci mérite donc à mon avis toute votre attention sachant qu'il pourrait éventuellement évoluer vers un produit plus élaboré et qu'il ne faudra alors pas regretter d'avoir fait l'impasse.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 7 mars 2022 prochain à 23h59.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

On s'intéresse aujourd'hui rapidement au contenu du set 31204 Elvis Presley - The King, une nouvelle référence de la gamme LEGO ART qui permet avec ses 3445 pièces d'assembler trois portraits au choix du célèbre chanteur américain. La combinaison de trois exemplaires de ce produit qui sera disponible dès le 1er mars 2022 au prix public de 119.99 € offre par ailleurs la possibilité d'assembler une grande mosaïque "collector". Je rappelle à toutes fins utiles que les instructions nécessaires à l'assemblage de la mosaïque combinée ne sont pas fournies et il faudra les télécharger au format PDF sur le site du fabricant et les consulter sur un PC ou sur une tablette.

Ce n'est pas un hasard si LEGO commercialise cette année un produit qui met en scène Elvis Presley : Un biopic musical produit par Warner Bros. sortira en salles en juin prochain et LEGO entend évidemment surfer sur le simple fait qu'on reparle du King, sachant que Tom Hanks sera aussi dans le film pour incarner le rôle du manager d'Elvis, le Colonel Tom Parker.

Autant vous le dire tout de suite, je ne suis personnellement pas un grand fan d'Elvis. Je me suis donc motivé pour assembler la chose en me disant que, sur le visuel que j'ai choisi parmi les trois proposés, le personnage a de faux airs de Dick Rivers. Et qu'il ne me dévisage pas avec un regard interrogateur ou un sourire figé.

La recette est ici exactement la même que pour les autres références de la gamme LEGO ART : les neuf plaques 16x16 qui servent de support à l'œuvre sont reliées entre elles par quelques pins et il suffit de suivre attentivement les indications du livret d'instructions pour assembler le modèle choisi. Quelques pièces viennent ensuite habiller le résultat avec une bordure noire qui fait office de cadre. Le visuel est enfin rehaussé d'une signature du chanteur, vous pouvez aussi ne pas la mettre et les pièces nécessaires pour boucher le trou sont fournies.

La perception de l'expérience proposée est très subjective : certains y verront un puzzle guidé qui les détend un peu là où d'autres seront rapidement agacés de devoir se contenter de fixer des Tiles rondes colorées pendant quelques heures pour au final obtenir un tableau de 40 x 40 cm vendu 120 €. Les Tiles seront en revanche difficiles à retirer des modules et le super séparateur de briques fourni n'est pas d'une grande aide. Son utilisation dans ce cas précis vous garantit juste d'expulser des pièces aux quatre coins du salon et le pied de biche doré fourni est un meilleur allié au cours de l'opération. Choisissez bien le visuel que vous souhaitez assembler, le démontage de l'ensemble est une vraie purge.

Pour ceux qui se poseraient la question, chaque mosaïque est d'une solidité à toute épreuve une fois assemblée, les pins Technic assurent un premier niveau de connexion aux neufs modules, le tout est renforcé par la présence des pièces grises placées au dos du modèle et l'ensemble est totalement sécurisé par la mise en place de l'encadrement du tableau avec des tiles qui chevauchent les montants. Les Tiles restent nues en face avant, il faudra faire la poussière régulièrement ou tenter d'ajouter un insert en plexiglass.

Comme pour les autres mosaïques de la gamme, LEGO fournit deux fixations murales mais vous pouvez aisément vous contenter d'en utiliser une seule en la plaçant au centre du cadre. LEGO ne fournit toujours pas de chevalet pour présenter la construction sur un meuble sans devoir l'appuyer sur quelques chose et c'est un peu dommage. Bonus : Le cadre fini ne rentre pas dans l'emballage du produit, débrouillez-vous.

Comme souvent dans cette gamme, les œuvres proposées ne sont réellement lisibles qu'avec un certain recul. Ce n'est d'ailleurs pas du Pixel Art au sens propre du terme, avec ses subtilités qui en font un exercice artistique vraiment original. LEGO nous propose ici de simple photos converties en mosaïques aux aplats de couleurs plus ou moins grossiers. Tant mieux pour l'effet vintage et le gommage des défauts du visage d'Elvis, tant pis pour le photo-réalisme de la chose.

Comme d'habitude, on nous promet un podcast thématique prévu pour accompagner l'assemblage dès le lancement du produit. Cette piste audio ne sera disponible qu'en anglais et elle n'est pas encore téléchargeable à l'heure où j'écris ces lignes.

Bref, si l'inventaire (voir page scannée ci-dessus) vous tente parce que vous aimez Elvis Presley au point d'afficher ce tableau quelque part chez vous, allez-y. Si vous avez envie d'essayer de transformer Elvis en Johnny Hallyday ou en Eddy Mitchell grâce à l'inventaire fourni, ça se tente. Sinon, faites comme moi et passez rapidement à autre chose, le mois de mars sera riche en nouveautés dans de nombreuses gammes et vous trouverez sans problème quoi faire de vos 120 €.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 5 mars 2022 prochain à 23h59.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

On fait aujourd'hui rapidement le tour du contenu du set LEGO 10299 Real Madrid Santiago Bernabéu Stadium, une grosse boite de 5876 pièces que je viens de finir d'assembler et qui sera disponible dès le 1er mars 2022 au prix public de 349.99 €. Comme l'intitulé du produit l'indique, il s'agit ici d'assembler une reproduction du stade de résidence du club du Real Madrid et c'est déjà le troisième set du même type à rejoindre le catalogue LEGO après les deux références déjà commercialisées sur le même thème, les sets 10272 Old Trafford - Manchester United (2020) et 10284 FC Barcelona Camp Nou (2021).

Ce que le nom du produit ne révèle pas, c'est que cette reproduction de l'un des stades les plus populaires d'Europe est déjà en passe d'être définitivement obsolète. Le vrai Santiago Bernabéu est en effet actuellement en cours de rénovation avec une livraison prévue pour fin 2022 de la nouvelle version de l'enceinte.

Le stade changera franchement d'apparence et la version proposée par LEGO ne sera donc plus que le souvenir d'une époque glorieuse mais révolue. Les fans du Real Madrid pourront toujours se consoler en se disant qu'ils possèdent la version de l'enceinte dont la pelouse était foulée par Cristiano Ronaldo entre 2009 et 2018.

Je vous avez déjà parlé en détail des deux autres stades proposés par LEGO et cette nouvelle référence marche directement dans les pas de ses prédécesseurs, avec ses qualités et ses défauts. Vous vous en doutez en raison de l'apparence de ce nouveau stade, on risque de s'ennuyer ferme durant cette "expérience" de montage pour adultes qui se décompose en une quarantaine de sachets. C'est le sujet qui veut ça, on assemble quasiment quatre fois la même chose à quelques détails près au fil des pages des deux épais livrets d'instructions.

On commence comme d'habitude par la pelouse avec ici le motif signature de Santiago Bernabéu. Les lignes blanches sont cette fois à peu près alignées, il y a eu de gros progrès sur la tampographie des trois plaques utilisées. Un détail :  la tampographie de la plaque centrale est en fait légèrement plus claire que celle des deux autres et on remarquera cet écart de teinte sous certains éclairages.

Même en sachant qu'on n'échappera pas à de longues séquences répétitives par la suite, la découverte du premier quart de stade est intéressante avec la construction du support composé de poutres Technic et de gros éléments colorés, suivie de l'ajout des éléments architecturaux qui composent ensuite l'extérieur de l'enceinte qui mesure à l'arrivée 44 cm de long sur 38 cm de large et 14 cm de haut.

Comme pour les deux autres stades déjà commercialisés, les gradins bleus sont symbolisés par des pièces striées séparées ici par des lignes de couleur orange, on est définitivement dans la symbolique et le minimalisme. Le caractère répétitif de l'assemblage mettra inévitablement en confiance celui qui se prête à l'exercice et il conviendra de ne pas être trop prétentieux en ne gardant qu'un œil distrait sur certaines séquences des livrets d'instructions : il y a tout de même quelques variantes qu'il ne faut pas rater sous peine de devoir revenir en arrière de quelques pages. Croyez-moi sur parole.

La fête du sticker commence rapidement avec une planche qui en contient une soixantaine et les quelques autocollants qui prennent rapidement place sur les gradins ne sont pas vraiment raccords avec leur support. Le graphiste a une fois de plus essayé de reproduire les reflets des différentes stries mais c'est à mon avis trop grossier pour être crédible et suffisamment discret.

L'ajustement entre les différents modules de gradins est très approximatif selon les zones et il reste quelques espaces un peu vides par endroits mais ce stade est pensé pour être observé d'une certaine distance et l'ensemble reste à mon avis visuellement cohérent. À la différence du stade du set 10272 Old Trafford - Manchester United, les tribunes des virages, à l'exception des plus petits modules au pied de la pelouse, sont ici composées de pièces striées ce qui contribue au rendu très homogène de l'ensemble.

La construction est conçue pour permettre une séparation en deux de l'enceinte. Des deux côtés, les quarts de stade sont solidaires entre eux et il faudra retirer quelques pièces pour les séparer et les ranger lorsque l'heure sera venue de faire de la place sur vos étagères. Le toit est amovible, histoire de vous laisser admirer l'intérieur du stade avec ses dizaines d'autocollants. C'est un détail qui n'apporte en réalité pas grand chose, il n'y a que des gradins à contempler et le toit aurait aussi pu être solidement fixé à la structure.

On note quelques subtils écarts de teinte sur les pièces blanches qui passent pour certaines d'un blanc très franc à un blanc crème qui vous donnera une idée de la couleur du toit après quelques mois d'exposition. Même si LEGO a depuis longtemps modifié la recette du plastique utilisé pour les pièces en retirant le Tetrabromobisphénol-A, un retardateur de flamme qui faisait jaunir prématurément les éléments exposés aux UV et dont l'utilisation est maintenant interdite, les toits finiront inévitablement par ternir et les stickers des tribunes par souffrir d'une exposition prolongée. Maigre consolation, les deux grosses plaques blanches flanquées de la mention Real Madrid sont tampographiées.

Si la construction est globalement solide et facilement transportable, il subsiste, comme pour les deux autres stades basés sur le même principe, quelques points de fragilité un peu agaçants : les bordures des gradins sur lesquels on colle quelques stickers ont une fâcheuse tendance à se décrocher si on essaie par exemple de réajuster un bloc de sièges après avoir réalisé la jonction entre deux quarts de structure. Il faudra alors décrocher complètement le bloc concerné, reconnecter le support et remettre ensuite les gradins en place grâce au clip de maintien. Pour éviter ce désagrément, mieux vaut se contenter d'attraper les deux moitiés du stade par le bord extérieur de la construction et ne pas trop tenter de manipuler les gradins.

Le parallèle avec certains produits de la gamme Architecture pourrait paraître évident, mais la miniaturisation extrême des lieux pour conserver une construction d'un format raisonnable laissera sans doute les fans de cette gamme sur leur faim même s'il y a quelques détails architecturaux plutôt convaincants sur l'extérieur de l'enceinte. Ce n'est qu'un stade, même si Santiago Bernabéu est une enceinte aux façades très originales, étoffées et modifiées au gré des différentes phases de rénovation depuis 1947.

Le parvis du stade est agrémenté de quelques arbres et du bus du club qui transporte les joueurs. Pas de stickers sur les flancs du bus, c'est dommage, deux autocollants de plus ou de moins n'auraient pas changé grand chose. Le nom du stade et l'emblème du club plaqués sur le fronton des lieux sont en revanche tampographiés, c'est toujours ça de pris. Concernant la fidélité de la reproduction, je pense que le designer livre un travail très convaincant même si les murs extérieurs de Santiago Bernabéu ne sont pas aussi beiges, qu'il manque quelques spirales aux quatre tours latérales et que quelques zones lui ont manifestement donné du fil à retordre avec à l'arrivée des techniques un peu surprenantes mais toujours intéressantes à découvrir.

Une fois de plus, les fans inconditionnels du Real Madrid et de LEGO seront peut-être convaincus par cette encombrante maquette du stade de résidence du club. Certains hésiteront peut-être à dépenser les 350 € demandés par LEGO dans une version "souvenir" d'une enceinte au passé glorieux mais déjà obsolète et il sera à mon avis judicieux d'attendre quelques mois pour payer ce produit dérivé beaucoup moins cher que son prix public de départ ou changer d'avis et faire finalement l'impasse. Si ce produit de niche ne rencontre finalement qu'un simple succès d'estime, rien de grave pour LEGO, le buzz est fait et le service marketing y a largement trouvé son compte.

Ce produit dérivé haut de gamme coûte plus cher qu'un maillot, à vous de voir maintenant si votre amour pour ce club mérite de dépenser une telle somme pour ajouter ce stade sur vos étagères. Les collectionneurs de stades qui en sont maintenant à trois exemplaires différents pourront difficilement faire l'impasse sachant que l'effet de gamme est bien respecté avec trois modèles à la même échelle qui font usage des mêmes artifices pour symboliser par exemple les gradins, de socles au look assorti et de stickers au design similaire.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 4 mars 2022 prochain à 23h59.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.