On s'intéresse aujourd'hui rapidement au contenu du set 31204 Elvis Presley - The King, une nouvelle référence de la gamme LEGO ART qui permet avec ses 3445 pièces d'assembler trois portraits au choix du célèbre chanteur américain. La combinaison de trois exemplaires de ce produit qui sera disponible dès le 1er mars 2022 au prix public de 119.99 € offre par ailleurs la possibilité d'assembler une grande mosaïque "collector". Je rappelle à toutes fins utiles que les instructions nécessaires à l'assemblage de la mosaïque combinée ne sont pas fournies et il faudra les télécharger au format PDF sur le site du fabricant et les consulter sur un PC ou sur une tablette.

Ce n'est pas un hasard si LEGO commercialise cette année un produit qui met en scène Elvis Presley : Un biopic musical produit par Warner Bros. sortira en salles en juin prochain et LEGO entend évidemment surfer sur le simple fait qu'on reparle du King, sachant que Tom Hanks sera aussi dans le film pour incarner le rôle du manager d'Elvis, le Colonel Tom Parker.

Autant vous le dire tout de suite, je ne suis personnellement pas un grand fan d'Elvis. Je me suis donc motivé pour assembler la chose en me disant que, sur le visuel que j'ai choisi parmi les trois proposés, le personnage a de faux airs de Dick Rivers. Et qu'il ne me dévisage pas avec un regard interrogateur ou un sourire figé.

La recette est ici exactement la même que pour les autres références de la gamme LEGO ART : les neuf plaques 16x16 qui servent de support à l'œuvre sont reliées entre elles par quelques pins et il suffit de suivre attentivement les indications du livret d'instructions pour assembler le modèle choisi. Quelques pièces viennent ensuite habiller le résultat avec une bordure noire qui fait office de cadre. Le visuel est enfin rehaussé d'une signature du chanteur, vous pouvez aussi ne pas la mettre et les pièces nécessaires pour boucher le trou sont fournies.

La perception de l'expérience proposée est très subjective : certains y verront un puzzle guidé qui les détend un peu là où d'autres seront rapidement agacés de devoir se contenter de fixer des Tiles rondes colorées pendant quelques heures pour au final obtenir un tableau de 40 x 40 cm vendu 120 €. Les Tiles seront en revanche difficiles à retirer des modules et le super séparateur de briques fourni n'est pas d'une grande aide. Son utilisation dans ce cas précis vous garantit juste d'expulser des pièces aux quatre coins du salon et le pied de biche doré fourni est un meilleur allié au cours de l'opération. Choisissez bien le visuel que vous souhaitez assembler, le démontage de l'ensemble est une vraie purge.

Pour ceux qui se poseraient la question, chaque mosaïque est d'une solidité à toute épreuve une fois assemblée, les pins Technic assurent un premier niveau de connexion aux neufs modules, le tout est renforcé par la présence des pièces grises placées au dos du modèle et l'ensemble est totalement sécurisé par la mise en place de l'encadrement du tableau avec des tiles qui chevauchent les montants. Les Tiles restent nues en face avant, il faudra faire la poussière régulièrement ou tenter d'ajouter un insert en plexiglass.

Comme pour les autres mosaïques de la gamme, LEGO fournit deux fixations murales mais vous pouvez aisément vous contenter d'en utiliser une seule en la plaçant au centre du cadre. LEGO ne fournit toujours pas de chevalet pour présenter la construction sur un meuble sans devoir l'appuyer sur quelques chose et c'est un peu dommage. Bonus : Le cadre fini ne rentre pas dans l'emballage du produit, débrouillez-vous.

Comme souvent dans cette gamme, les œuvres proposées ne sont réellement lisibles qu'avec un certain recul. Ce n'est d'ailleurs pas du Pixel Art au sens propre du terme, avec ses subtilités qui en font un exercice artistique vraiment original. LEGO nous propose ici de simple photos converties en mosaïques aux aplats de couleurs plus ou moins grossiers. Tant mieux pour l'effet vintage et le gommage des défauts du visage d'Elvis, tant pis pour le photo-réalisme de la chose.

Comme d'habitude, on nous promet un podcast thématique prévu pour accompagner l'assemblage dès le lancement du produit. Cette piste audio ne sera disponible qu'en anglais et elle n'est pas encore téléchargeable à l'heure où j'écris ces lignes.

Bref, si l'inventaire (voir page scannée ci-dessus) vous tente parce que vous aimez Elvis Presley au point d'afficher ce tableau quelque part chez vous, allez-y. Si vous avez envie d'essayer de transformer Elvis en Johnny Hallyday ou en Eddy Mitchell grâce à l'inventaire fourni, ça se tente. Sinon, faites comme moi et passez rapidement à autre chose, le mois de mars sera riche en nouveautés dans de nombreuses gammes et vous trouverez sans problème quoi faire de vos 120 €.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 5 mars 2022 prochain à 23h59.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

On fait aujourd'hui rapidement le tour du contenu du set LEGO 10299 Real Madrid Santiago Bernabéu Stadium, une grosse boite de 5876 pièces que je viens de finir d'assembler et qui sera disponible dès le 1er mars 2022 au prix public de 349.99 €. Comme l'intitulé du produit l'indique, il s'agit ici d'assembler une reproduction du stade de résidence du club du Real Madrid et c'est déjà le troisième set du même type à rejoindre le catalogue LEGO après les deux références déjà commercialisées sur le même thème, les sets 10272 Old Trafford - Manchester United (2020) et 10284 FC Barcelona Camp Nou (2021).

Ce que le nom du produit ne révèle pas, c'est que cette reproduction de l'un des stades les plus populaires d'Europe est déjà en passe d'être définitivement obsolète. Le vrai Santiago Bernabéu est en effet actuellement en cours de rénovation avec une livraison prévue pour fin 2022 de la nouvelle version de l'enceinte.

Le stade changera franchement d'apparence et la version proposée par LEGO ne sera donc plus que le souvenir d'une époque glorieuse mais révolue. Les fans du Real Madrid pourront toujours se consoler en se disant qu'ils possèdent la version de l'enceinte dont la pelouse était foulée par Cristiano Ronaldo entre 2009 et 2018.

Je vous avez déjà parlé en détail des deux autres stades proposés par LEGO et cette nouvelle référence marche directement dans les pas de ses prédécesseurs, avec ses qualités et ses défauts. Vous vous en doutez en raison de l'apparence de ce nouveau stade, on risque de s'ennuyer ferme durant cette "expérience" de montage pour adultes qui se décompose en une quarantaine de sachets. C'est le sujet qui veut ça, on assemble quasiment quatre fois la même chose à quelques détails près au fil des pages des deux épais livrets d'instructions.

On commence comme d'habitude par la pelouse avec ici le motif signature de Santiago Bernabéu. Les lignes blanches sont cette fois à peu près alignées, il y a eu de gros progrès sur la tampographie des trois plaques utilisées. Un détail :  la tampographie de la plaque centrale est en fait légèrement plus claire que celle des deux autres et on remarquera cet écart de teinte sous certains éclairages.

Même en sachant qu'on n'échappera pas à de longues séquences répétitives par la suite, la découverte du premier quart de stade est intéressante avec la construction du support composé de poutres Technic et de gros éléments colorés, suivie de l'ajout des éléments architecturaux qui composent ensuite l'extérieur de l'enceinte qui mesure à l'arrivée 44 cm de long sur 38 cm de large et 14 cm de haut.

Comme pour les deux autres stades déjà commercialisés, les gradins bleus sont symbolisés par des pièces striées séparées ici par des lignes de couleur orange, on est définitivement dans la symbolique et le minimalisme. Le caractère répétitif de l'assemblage mettra inévitablement en confiance celui qui se prête à l'exercice et il conviendra de ne pas être trop prétentieux en ne gardant qu'un œil distrait sur certaines séquences des livrets d'instructions : il y a tout de même quelques variantes qu'il ne faut pas rater sous peine de devoir revenir en arrière de quelques pages. Croyez-moi sur parole.

La fête du sticker commence rapidement avec une planche qui en contient une soixantaine et les quelques autocollants qui prennent rapidement place sur les gradins ne sont pas vraiment raccords avec leur support. Le graphiste a une fois de plus essayé de reproduire les reflets des différentes stries mais c'est à mon avis trop grossier pour être crédible et suffisamment discret.

L'ajustement entre les différents modules de gradins est très approximatif selon les zones et il reste quelques espaces un peu vides par endroits mais ce stade est pensé pour être observé d'une certaine distance et l'ensemble reste à mon avis visuellement cohérent. À la différence du stade du set 10272 Old Trafford - Manchester United, les tribunes des virages, à l'exception des plus petits modules au pied de la pelouse, sont ici composées de pièces striées ce qui contribue au rendu très homogène de l'ensemble.

La construction est conçue pour permettre une séparation en deux de l'enceinte. Des deux côtés, les quarts de stade sont solidaires entre eux et il faudra retirer quelques pièces pour les séparer et les ranger lorsque l'heure sera venue de faire de la place sur vos étagères. Le toit est amovible, histoire de vous laisser admirer l'intérieur du stade avec ses dizaines d'autocollants. C'est un détail qui n'apporte en réalité pas grand chose, il n'y a que des gradins à contempler et le toit aurait aussi pu être solidement fixé à la structure.

On note quelques subtils écarts de teinte sur les pièces blanches qui passent pour certaines d'un blanc très franc à un blanc crème qui vous donnera une idée de la couleur du toit après quelques mois d'exposition. Même si LEGO a depuis longtemps modifié la recette du plastique utilisé pour les pièces en retirant le Tetrabromobisphénol-A, un retardateur de flamme qui faisait jaunir prématurément les éléments exposés aux UV et dont l'utilisation est maintenant interdite, les toits finiront inévitablement par ternir et les stickers des tribunes par souffrir d'une exposition prolongée. Maigre consolation, les deux grosses plaques blanches flanquées de la mention Real Madrid sont tampographiées.

Si la construction est globalement solide et facilement transportable, il subsiste, comme pour les deux autres stades basés sur le même principe, quelques points de fragilité un peu agaçants : les bordures des gradins sur lesquels on colle quelques stickers ont une fâcheuse tendance à se décrocher si on essaie par exemple de réajuster un bloc de sièges après avoir réalisé la jonction entre deux quarts de structure. Il faudra alors décrocher complètement le bloc concerné, reconnecter le support et remettre ensuite les gradins en place grâce au clip de maintien. Pour éviter ce désagrément, mieux vaut se contenter d'attraper les deux moitiés du stade par le bord extérieur de la construction et ne pas trop tenter de manipuler les gradins.

Le parallèle avec certains produits de la gamme Architecture pourrait paraître évident, mais la miniaturisation extrême des lieux pour conserver une construction d'un format raisonnable laissera sans doute les fans de cette gamme sur leur faim même s'il y a quelques détails architecturaux plutôt convaincants sur l'extérieur de l'enceinte. Ce n'est qu'un stade, même si Santiago Bernabéu est une enceinte aux façades très originales, étoffées et modifiées au gré des différentes phases de rénovation depuis 1947.

Le parvis du stade est agrémenté de quelques arbres et du bus du club qui transporte les joueurs. Pas de stickers sur les flancs du bus, c'est dommage, deux autocollants de plus ou de moins n'auraient pas changé grand chose. Le nom du stade et l'emblème du club plaqués sur le fronton des lieux sont en revanche tampographiés, c'est toujours ça de pris. Concernant la fidélité de la reproduction, je pense que le designer livre un travail très convaincant même si les murs extérieurs de Santiago Bernabéu ne sont pas aussi beiges, qu'il manque quelques spirales aux quatre tours latérales et que quelques zones lui ont manifestement donné du fil à retordre avec à l'arrivée des techniques un peu surprenantes mais toujours intéressantes à découvrir.

Une fois de plus, les fans inconditionnels du Real Madrid et de LEGO seront peut-être convaincus par cette encombrante maquette du stade de résidence du club. Certains hésiteront peut-être à dépenser les 350 € demandés par LEGO dans une version "souvenir" d'une enceinte au passé glorieux mais déjà obsolète et il sera à mon avis judicieux d'attendre quelques mois pour payer ce produit dérivé beaucoup moins cher que son prix public de départ ou changer d'avis et faire finalement l'impasse. Si ce produit de niche ne rencontre finalement qu'un simple succès d'estime, rien de grave pour LEGO, le buzz est fait et le service marketing y a largement trouvé son compte.

Ce produit dérivé haut de gamme coûte plus cher qu'un maillot, à vous de voir maintenant si votre amour pour ce club mérite de dépenser une telle somme pour ajouter ce stade sur vos étagères. Les collectionneurs de stades qui en sont maintenant à trois exemplaires différents pourront difficilement faire l'impasse sachant que l'effet de gamme est bien respecté avec trois modèles à la même échelle qui font usage des mêmes artifices pour symboliser par exemple les gradins, de socles au look assorti et de stickers au design similaire.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 4 mars 2022 prochain à 23h59.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

On fait aujourd'hui rapidement le tour du contenu du set LEGO Star Wars 75324 Dark Trooper Attack, une petite boite de 166 pièces qui sera disponible au prix public de 29.99 € dès le 1er mars 2022. Le set n'aurait pu être qu'un simple Battle Pack trop cher mais il s'émancipe intelligemment de sa fonction évidente de pourvoyeur de minifigs de la même faction en proposant une jouabilité toute relative, on ne peut pas en vouloir à LEGO de mettre l'accent sur le fait que ce produit est aussi un "jouet de construction".

Avec 166 pièces au compteur, la construction proposée est forcément sommaire, même si l'utilisation de gros éléments permet de lui donner un peu de volume. Il s'agit ici de reproduire la scène de l'arrivée de Luke Skywalker à bord du croiseur de Moff Gideon dans le dernier épisode de la seconde saison de la série The Mandalorian. La scène a fait son petit effet à l'écran, LEGO ne pouvait pas passer à côté du potentiel commercial d'une reproduction même symbolique de la chose.

Le playset permet de s'amuser un peu avec une cage d'ascenseur rotative, une plateforme tournante manipulable depuis la tranche de la construction et un support sur glissière qui permet à Luke de repousser un Dark Trooper en faisant usage de la Force. Pourquoi pas, on jouera trois minutes, et il faudra prendre le temps de comprendre comment Luke peut prendre l'ascenseur avec son sabre déployé à la main comme dans la série : il suffit d'orienter l'accessoire vers le haut, un espace a été prévu. Le niveau d'intégration de la molette placée sur l'ascenseur est discutable, elle pourra être retirée si vous ne voulez pas conserver le côté playset du produit.

Le revenant affronte donc trois Dark Troopers qui meublent le morceau de couloir joliment habillé d'une quinzaine de stickers très fidèles sans lesquels la scène serait un peu pâle. Un autocollant pour onze pièces à assembler, c'est quand même beaucoup. Les droïdes sont au nombre de dix à l'écran, il vous faudra plusieurs boites pour obtenir une reproduction moins symbolique. Le tout pourra finir sagement sa carrière sur le coin d'une étagère, sauf si vous comptez sur cette boite pour récupérer les trois Dark Troopers qu'elle contient et les installer dans le croiseur du set 75315 Imperial Light Cruiser (159.99 €) qui n'en fournit qu'un exemplaire.

Les trois Dark Troopers livrés ici sont identiques à celui du set 75315 Imperial Light Cruiser et c'est logique. Les vendeurs du marché secondaire ont d'ailleurs rapidement réagi dès l'annonce de ce produit en baissant le tarif pratiqué jusqu'ici pour cette minifig au demeurant très réussie. LEGO corrige le tir ici en nous livrant des blasters noirs plus à-propos que la version grise fournie dans l'autre set. Vous aurez le choix d'exposer ces minifigs avec ou sans leurs épaulettes, la tampographie du torse est quasiment identique à celle de l'accessoire qui en recouvre une partie.

La minifig de Luke Skywalker est inédite des épaules au bout des pieds :  le torse et les jambes de la figurine sont flanqués d'une nouvelle tampographie et la tête du personnage est celle utilisée à plusieurs reprises depuis 2015. La capuche noire anguleuse n'est pas inédite, c'est celle d'Ap'lek (Knights of Ren) en 2019, de Palpatine (2020),  de Garindan (2020) ou encore du Bone Spirit de la gamme Monkie Kid en 2021. La minifig est réussie, difficile de rendre plus sexy une tenue relativement sobre. Certains trouveront peut-être le crochet placé au bas du torse de Luke Skywalker un peu trop gros, mais c'est avec la boucle de la ceinture le seul détail significatif d'un torse qui se contente de quelques lignes grises.

Bref, on tient ici un joli petit produit dérivé interactif de la série The Mandalorian qui permet à la fois de profiter d'une scène qui restera dans les mémoires et d'un trio de Dark Troopers. Que demander de plus ? Grogu caché quelque part ? Un prix public inférieur pour ce Battle Pack de luxe ? Une vente en lot de de deux exemplaires pour obtenir une scène plus fidèle ? On pourrait toujours trouver comment améliorer ce produit ou compenser son tarif élevé mais ce set est loin d'incarner le pire de ce que nous propose LEGO dans la gamme Star Wars. Je dis oui.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 2 mars 2022 prochain à 23h59.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

On termine cette série de reviews des nouveautés 2022 de la gamme LEGO Star Wars Helmet Collection avec un rapide coup d'œil au contenu du set 75343 Dark Trooper Helmet, une boite de 693 pièces qui sera disponible au prix public de 59.99 € dès le 1er mars 2022.

Pour ceux qui se demanderaient d'où sort le casque à assembler ici, il s'agit en fait de la tête d'un droïde de combat Dark Trooper, une armure qui a fait les beaux jours de plusieurs jeux vidéos sous licence Star Wars, dont le très pixellisé Dark Forces sur lequel j'ai passé de longues heures dans les années 90, et qui est ici basée sur la version de troisième génération vue à l'écran dans la seconde saison de la série The Mandalorian.

Ce modèle est sans doute le plus clivant des trois lancés cette année : ce n'est pas vraiment un casque, il se contente d'une surface totalement noire, il est lui aussi recouvert de tenons apparents sur sa partie supérieure et l'interprétation en version LEGO de ce qui a été présenté dans la série The Mandalorian ne sera pas du goût de tout le monde.

Encore une fois, ce produit n'existera esthétiquement que sous certains angles ou sous un éclairage qui permettra de renforcer les zones d'ombre indispensables à la lisibilité du design. En pleine lumière, c'est un fouillis graphique avec des angles improbables et une face avant qui fera inévitablement penser à une muselière d'animal qui serait composée des éléments lisses par opposition au reste de la construction avec ses tenons apparents.

Les deux "yeux" du droïde paraîtront peut-être un peu trop petits, mais il y a une explication à ce choix : la tête de ce droïde en version LEGO est légèrement basculée vers l'avant et le designer aura voulu adapter la taille des yeux pour reproduire l'effet vu à l'écran. Les pièces rouges translucides sont fixées sur des éléments blancs, le contraste obtenu n'est pas à l'avantage de la reproduction avec des yeux qui peinent un peu à se faire remarquer au milieu de toute cette carcasse noire. Vous l'aurez remarqué, la photo du produit sur l'emballage est retouchée pour mettre vraiment les yeux en valeur.

La finition sur l'avant de la tête du droïde n'est pas vraiment fidèle à la version vue à l'écran, il n'y a que ceux qui se souviennent vaguement des différentes scènes où ces droïdes sont présents qui penseront le contraire. Le visage des droïdes n'est pas constitué de pièces anguleuses qui partent dans tous les sens comme sur la version LEGO. À l'écran, les "joues" sont simplement composées de plusieurs couches qui convergent relativement proprement vers le museau.

Sur le modèle LEGO, il n'en reste que deux, le contour des yeux étant un amalgame de pièces trop complexe et trop brouillon à mon goût. On pourrait également discuter des deux lingots qui sont en principe présents pour ajouter une touche de finition à la muselière, on ne voit qu'eux à l'arrivée grâce au reflets sur cette partie du casque.

LEGO rate à mon avis ici l'occasion d'apporter une touche de finition originale à ce produit, quitte à transgresser les codes habituels de cette gamme : L'intégration d'une brique lumineuse dans le crâne à moitié vide du droïde pour permettre d'éclairer même occasionnellement les yeux en poussant sur un bouton. À 60 € le tas de pièces noires,  il y avait la place d'ajouter cet élément sans trop rogner sur la marge et le produit aurait alors pris une toute autre dimension, cet éclairage permettant au passage de faire oublier les approximations esthétiques du produit.

Ici aussi, l'amas de tenons sur la zone supérieure du casque contraste un peu avec les parties lisses, comme si ce Dark Trooper portait un bonnet trop serré. C'est devenu le gimmick signature de la gamme, il faudra faire avec ou se tourner vers d'autres produits à la finition plus respectueuse de l'objet de référence.

Ce modèle n'échappe à une planche de stickers qui permet d'affiner quelques zones de la tête du droïde. Comme d'habitude, je ne donne pas cher de l'état de ces autocollants après quelques mois d'exposition, ils finiront par se décoller et LEGO ne daigne pas fournir de stickers de remplacement dans la boite.

Du côté de la mise en scène, la tête étant légèrement basculée vers l'avant, on distingue donc quelques éléments mécaniques du cou du droïde sous la bordure de l'armure. C'est joliment exécuté et le produit peut être admiré sous toutes les coutures sans décevoir même si on se dit que LEGO aurait presque pu nous proposer un buste complet de la chose plutôt que de couper la tête de ce droïde pour la poser sur le socle habituellement utilisé par les produits de cette gamme.

Comme souvent avec les produits qui utilisent un inventaire majoritairement composé d'éléments noirs, il faudra faire le tri des pièces trop rayées pour mériter de prendre place sur le modèle et contacter le service client pour obtenir le remplacement de celles qui ne répondront pas à vos critères de finition.

L'occasion d'exploiter la présence de cette nouvelle génération de Dark Troopers dans la série The Mandalorian était trop belle, LEGO se devait d'essayer quelque chose. Les minifigs sont convaincantes, cette tête de la Helmet Collection l'est à mon avis un peu moins même si elle est finalement raccord avec les autres casques à la fois dans l'interprétation et les inévitables approximations imposées par le format.

Ce sera donc à chacun d'évaluer l'intérêt des trois nouveaux produits de cette collection d'objets décoratifs abordables et à l'encombrement limité. Vous avez mon avis sur ces trois produits, à vous de vous faire le vôtre. Je rappelle tout de même à ceux qui ont un peu de mal avec la critique des produits dérivés de leurs gamme adorée que la passion ne doit pas empêcher la critique. Je collectionne les produits de la gamme LEGO Star Wars sans discernement, cela ne m'empêche pas de trouver certains d'entre eux moins réussis que d'autres, voire totalement ratés.

Seuls deux de ces trois sets sont actuellement proposés en précommande sur la boutique officielle en ligne, les références 75327 Luke Skywalker (Red Five) Helmet et 75328 The Mandalorian Helmet. Il faudra attendre le 1er mars prochain pour s'offrir un exemplaire du set 75343 Dark Trooper Helmet.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 23 février 2022 prochain à 23h59. Ne pas être d'accord avec moi n'est pas un motif de disqualification.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

On continue la tournée des nouveautés 2022 de la Helmet Collection LEGO Star Wars avec aujourd'hui un rapide coup d'œil au contenu du set 75328 The Mandalorian Helmet, une boite de 584 pièces qui sera disponible dès le 1er mars 2022 au prix public de 59.99 €. Je ne vous fais p'as un dessin, il s'agit ici d'assembler le casque de Din Djarin aka The Mandalorian dans la série diffusée sur la plateforme Disney +. À l'écran, l'accessoire offre un large panel de reflets sur lesquels les réalisateurs des différents épisodes de la série n'hésitent jamais à s'attarder, ce ne sera pas vraiment le cas ici.

On ne peut en effet pas dire que la version LEGO rend un brillant hommage à l'accessoire porté par le chasseur de primes. Ce sont encore une fois les codes de cette gamme de produits dérivés lancée en 2020 qui prennent le dessus et la zone supérieure du casque n'est comme d'habitude qu'un amas de tenons en escalier.

Il faut donc s'en remettre au bandeau métallisé qui traverse le casque de part en part pour incarner la rondeur et la surface brillante attendue. LEGO aura sans doute considéré que ce produit vendu 60 € ne méritait pas d'être couvert de pièces métallisées et le résultat souffre un peu de ce choix qu'on nous vendra comme un parti pris esthétique mais qui a sans doute également une justification économique. Dans la boite, on ne trouve que cinquante éléments en Metallic Silver, c'est maigre pour un produit dérivé comme celui-ci.

L'assemblage du casque est plutôt plaisant, on a au début un peu l'impression de construire une grosse figurine BrickHeadz avec ses entrailles colorées et il suffit ensuite de connecter différents sous-ensembles avec tenons plus ou moins apparents sur toutes les faces. Les angles des panneaux latéraux sont bien gérés, la visière noire en T est convenable et le designer a fait ce qu'il a pu pour reproduire les "joues" du casque avec leurs angles particuliers.

Le résultat offre un effet qui me semble intéressant vu d'une certaine distance mais qui peine à me convaincre d'un peu plus près. Les bandeaux métallisés verticaux placés le long des joues semblent un peu seuls au milieu de ces nuances de gris, la brillance du casque est trop suggérée à mon goût pour être crédible. L'allure globale du modèle reste malgré tout à l'arrivée très acceptable. Vite assemblé, vite exposé, ce produit dérivé abordable devrait plaire aux fans de la série.

Comme pour d'autres casques de la gamme, qu'ils soient des accessoires impériaux ou mandaloriens, il faudra donc admettre que les rondeurs ne sont que suggérées et accepter que LEGO souhaite franchement différencier ses produits d'autres interprétations des mêmes objets par des fabricants de jouets ou de maquettes.

L'abondance de tenons apparents sur la surface supérieure du casque ne sera pourtant pas du goût de tout le monde et le bandeau brillant qui circule autour de la construction ne suffira pas à compenser l'effet d'escalier devenu un des marqueurs emblématiques de cette gamme aux codes bien définis.

La transition un peu brutale entre les surfaces latérales lisses composées de pièces plus ou moins exemptes de rayures et la zone supérieure bardée de tenons est de son côté un peu désarmante, surtout lorsque ce casque est vu de profil ou de dos. Il faudra vraiment jouer sur l'éclairage de la zone d'exposition pour obtenir un effet mettant à profit les zones d'ombre et pour que ce produit soit mis en valeur grâce à un gris clair qui devient visuellement un peu plus "terne". Comme sur la boite.

C'est une fois de plus le prix public du produit qui sera l'arbitre du match : pour 60 € chez LEGO, il ne faut pas être trop exigeant et ce casque ne ruinera pas les fans. Cerise sur le gâteau, pas un sticker à l'horizon dans cette boite, je ne vois de toute façon pas à quoi ils auraient servi ici.

Une petite remarque à propos de la cinquantaine de pièces métallisées livrée dans ce set : la couche d'encre est inégale et elle semble comme mal appliquée par endroits. Je ne parle pas des rayures liées au frottement des pièces dans les sachets trop grands eux-mêmes jetés dans une boite trop grande mais bien de l'application très imprécise de l'encre. C'est un peu dommage, il faut déjà se contenter du minimum syndical pour un produit qui par définition devrait faire la part belle aux reflets, c'est un peu agaçant d'obtenir en plus des pièces au niveau de finition très aléatoire.

Ce n'est pas la peine d'en faire des tonnes, les fans de la série seront sans doute convaincus par ce modèle qui ne leur coûtera pas très cher et qui leur permettra d'afficher leur passion pour le personnage sans s'encombrer d'un énième vaisseau et de quelques figurines.

Ceux qui n'aiment pas les tenons devront se tourner vers des reproductions proposées par d'autres fabricants, sans doute plus fidèles à l'accessoire de référence mais qui ne combinent pas deux univers associés pour le meilleur et pour le pire depuis de longues années : les briques LEGO et la licence Star Wars.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 20 février 2022 prochain à 23h59.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.