On fait aujourd'hui rapidement le tour du contenu set LEGO Marvel 76218 Sanctum Sanctorum, une boite de 2708 pièces qui sera disponible dès le 1er août 2022 au prix public de 249.99 €.

Ce crossover entre la gamme LEGO Marvel et l'univers des Modulars LEGO était attendu, il a donc bien lieu avec cette reproduction des locaux new-yorkais de Greenwich Village occupés par Doctor Strange.

Exit le playset minimaliste du set 76108 Sanctum Sanctorum Showdown (1004 pièces - 109.99 €) commercialisé en 2018, place à une version plus détaillée des lieux qui reprend donc la recette habituelle des Modulars avec ses qualités et ses défauts. On ne va pas trop se plaindre de voir arriver ce produit dans les rayons, l'univers Marvel chez LEGO se contente souvent de vaisseaux et autres véhicules et le fabricant ne propose que rarement des lieux emblématiques.

C'était le cas l'année dernière avec la reproduction visuellement un peu triste du set 76178 Daily Bugle, et le choix du Sanctum Sanctorum avec son architecture très proche de celles de constructions existantes dans la gamme des Modulars était l'occasion d'en faire un joli module à placer en bout de rue sans pour autant gâcher l'esthétique de LEGOville.

Si vous avez déjà assemblé un Modular, vous connaissez forcément les ficelles du concept : une plaque de base de 32 x 32 sur laquelle on vient installer un bout de trottoir et quelques éléments extérieurs, un processus d'assemblage qui se répartit intelligemment entre la construction des murs, des ouvertures en façade et du mobilier intérieur et à l'arrivée une construction détaillée dont les différents niveaux peuvent être retirés pour accéder aux espaces internes et profiter des aménagements qui s'y trouvent, souvent du bout des doigts.

Le mobilier installé dans les différentes pièces de ce bâtiment est largement du niveau de ce qu'on obtient généralement avec les Modulars et il est logiquement adapté au thème et au contexte concerné. Le rez-de chaussée met en scène le grand escalier qui occupe la majeure partie de l'espace disponible mais le designer a tout même réussi à glisser une petite pièce secrète derrière les marches avec quelques accessoires dont l'Orbe d'Agamotto, la Pierre du Temps et un support permettant de sécuriser le Livre du Vishanti.

Le premier étage laisse évidemment de la place au palier supérieur de l'escalier et on y trouve une bibliothèque qui dissimule le passage vers différentes destinations incarnées par de larges stickers. Il suffit de déplacer les panneaux coulissants à l'aide des unités extérieures de climatisation placées dans le dos de la construction pour changer le visuel présent derrière la porte, c'est ingénieux et bien intégré. On regrettera seulement que le positionnement des panneaux ne permette pas de centrer parfaitement les autocollants dans l'encadrement de la porte.

Le deuxième étage abrite quelques reliques et autres artefacts mystiques plus ou moins hors sujet ou anecdotiques, mais l'accès y est compliqué : aucun escalier n'est prévu malgré l'ouverture présente sur le plancher. C'est ici qu'on installe la verrière ronde emblématique de cet immeuble new-yorkais, avec un élément joliment tampographié et plutôt bien intégré en étant maintenu par deux bras de droïde et plaqué derrière l'ouverture. Le toit plat se résume ensuite à quelques plaques flanquées de cheminées très réussies qui donnent un peu de hauteur à l'ensemble de la construction et de quelques accessoires, c'est suffisant.

Pas de carrelage dans les étages et c'est un peu dommage, le Saint des Saints méritait sans doute un peu plus d'attention au niveau des sols pour lui donner le cachet nécessaire, sachant que le premier étage se contente de deux bandes de quelques tenons sur les côtés et qu'une poignée de Tiles supplémentaires n'auraient sans doute pas plombé la marge du fabricant.

Ce produit est un Modular mais c'est aussi et surtout un set dans l'univers Marvel, il était donc logique que LEGO nous propose quelques fonctionnalités relatives au sujet traité. On dispose donc de trois ouvertures dans les murs de la bâtisse qui peuvent être bouchées par des modules interchangeables et réversibles afin de rendre la construction plus ou moins marquée de l'empreinte Marvel.

Gargantos fait ici une apparition, il peut soit sortir du mur, soit envahir la bibliothèque du premier étage. L'affiche annonçant l'exposition sur Captain America doit être tournée à 90° selon l'emplacement choisi, tout ça est franchement réussi et ajoute une dynamique intéressante au produit. LEGO fournit aussi deux tiges transparentes à enficher dans les différents tenons ouverts disponibles sur les façades, vous pouvez y mettre en scène vos minifigs histoire de donner encore un peu plus de volume et de dynamisme à l'ensemble.

Le bâtiment n'occupe qu'une partie de la plaque de base, on a l'habitude et c'est ici pour la bonne cause avec un accès facilité aux différentes fonctionnalités prévues même lorsque la construction sera adossée à un autre Modular en bout de rue. Il restera une allée sombre entre les deux bâtiments, avec ses poubelles et ses déchets, et il sera possible d'y glisser les doigts pour aller ajouter ou retirer quelque chose et manipuler les deux blocs de climatisation.

Ce produit étant un membre à part entière de l'univers Modular dont il reprend tous les codes, il est forcément un peu vide sur les deux côtés qui sont en principe prévus pour faire face à d'autres constructions du même type. Ceux qui espéraient un produit réellement indépendant en sont donc pour leurs frais, ce n'est pas le choix opéré par LEGO.

Si vous trouvez que ce Sanctum Sanctorum manque un peu de volume, rien ne vous empêche d'en acheter deux exemplaires et de vous bricoler la bâtisse ultime. Je ne suis pas certains que le jeu en vaille vraiment la chandelle, le résultat obtenu avec une seule boite me semble suffisamment convaincant et le bâtiment est en l'état facilement présentable seul sur une étagère en le positionnant correctement.

Les clins d'œil est autres références plus ou moins évidentes à l'univers Marvel sont ici nombreux, ils sont pour beaucoup d'entre eux incarnés par la flopée de stickers à coller durant l'assemblage. Deux planches sont fournies, elles regroupent 45 autocollants dont certains profitent d'un fond transparent pour ne pas risquer l'inévitable écart de teinte avec les pièces qui les accueillent. C'est dommage, on voit tout de même la colle et c'est presque pire à l'arrivée sur certaines pièces.

La dotation en minifigs est ici correcte sans être époustouflante. On cumule neuf personnages et ce n'est de toute façon jamais assez lorsqu'il s'agit de collectionner les figurines de l'univers Marvel.

On obtient une version inédite d'Ebony Maw avec une tête plus réussie que celle du set 76108 Sanctum Sanctorum Showdown mais une paire de jambes neutres, je préfère cette version plus sobre à la précédente, tant pis pour les jambes. On ajoute également à nos collections une version inédite de Wong avec un nouveau torse, la tête disponible depuis 2021 et une paire de jambes neutres qui casse forcément un peu la dynamique de la tenue du personnage.

Iron Man est ici livré en version MK50 avec son nouveau casque, Spider-Man est fourni avec une tête déjà vue mais un torse et une paire de jambes inédits. On saluera l'effort sur la tampographie des bras mais il reste encore du travail pour que le coloris rouge soit parfaitement raccord avec celui du torse, de la tête et des jambes. En l'état c'est un peu raté.

Scarlet Witch est équipée d'une chevelure avec diadème moulé mais on dispose ici d'une tampographie vraiment plus aboutie que sur la figurine de la série de personnages à collectionner (71031 Collectible Minifigure Series) qui utilisait déjà cet accessoire. Jambes neutres sur un superbe torse inédit surmonté d'un visage énervé très à-propos, on ne peut pas tout avoir.

Karl Mordo revient chez LEGO après une première version basée sur le film Doctor Strange livrée en 2016 dans le set 76060 Doctor Strange's Sanctum Sanctorum et cette nouvelle minifig tirée du film Doctor Strange in the Multiverse of Madness est plutôt réussie même le bout de tissu fait pâle figure face à la cape en plastique de Strange. La chevelure est bien texturée, le torse est très travaillé et il n'y a que les jambes neutres qui une fois de plus gâchent un peu la figurine.

Sinister Strange a le teint un peu trop jaune à mon goût mais la minifig est globalement très correcte avec une tenue conforme à celle du film. Les jambes sont identiques à celle de la minifig de Doctor Strange livrée dans cette boite et déjà vue dans le set 76205 Gargantos Showdown disponible depuis le début de l'année.

Enfin, LEGO aura sans doute voulu éviter les balafres et le visage décharné du Zombie Strange vu au cinéma en composant une minifig moins gore et en piochant dans l'identité visuelle du cinquième épisode de la série animée What If...? Pourquoi pas, ça fonctionne aussi comme ça et la version dégradée de la tenue est raccord avec celle des deux autres figurines.

Pour finir, je pense que ce produit est globalement très convaincant avec une construction qui procurera une bonne dose de plaisir aux fans de l'univers Marvel grâce aux nombreuses références et clins d'œil disséminés dans les étages et qui permettra à tous ceux qui comme moi ne sont pas des inconditionnels des Modulars de goûter pour une fois à l'exercice.

Ce set atteint son objectif, il permet enfin d'assembler un Sanctum Sanctorum crédible et à la hauteur de ce qu'on pouvait espérer obtenir un jour chez LEGO au-delà des playsets minimalistes habituels et c'est aussi l'occasion d'ajouter quelques minifigs à nos collections, que ce soit des variantes ou des personnages inédits chez LEGO. Le prix public fixé à 249.99 € ne met malheureusement pas cette boite à portée de toutes les bourses et il faudra sans doute faire preuve de patience pour le trouver ailleurs que chez LEGO à un tarif plus raisonnable.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 25 juillet 2022 prochain à 23h59. Il suffit de poster un commentaire sous l'article pour participer.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

On enchaîne aujourd'hui avec un rapide aperçu du contenu du set LEGO Icons 10305 Lion Knights' Castle, une grosse boite de 4514 pièces dont 22 minifigs qui permettra dès le 3 août prochain et en échange de 399.99 €  d'assembler un hommage appuyé à l'un des univers emblématiques de la marque.

Comme pour l'autre set célébrant cette année le 90ème anniversaire de la marque, la référence 10497 Galaxy Explorer (99.99 €), il ne s'agit évidemment pas d'une réédition à l'identique du set 6080 King's Castle qu'on pourrait considérer comme le produit de référence et qui était beaucoup moins ambitieux et surtout moins cher.

Le prix public de 399.99 € ne laisse aucune place au doute, LEGO y va ici franchement en proposant un énorme playset qui finira sans doute en simple produit d'exposition chez la majorité des fans nostalgiques qui en feront l'acquisition. Le produit est conçu pour offrir des possibilités ludiques en étant totalement ou partiellement ouvert et pour occuper un espace plus restreint lorsqu'il est refermé sur lui-même, LEGO ne sacrifie donc ni la jouabilité théorique ni le potentiel d'exposition évident de ce château.

L'hommage au produit et à l'univers de référence est ici moins évident qu'avec le contenu du set 10497 Galaxy Explorer : On assemble bien un château mais il ne ressemble pas aux constructions un peu grossières qu'auront connu ceux qui jouaient avec ces produits dans les années 80. Les références sont ailleurs, sur les murs et sur le torse des minifigs et LEGO rend finalement hommage à l'ensemble de son œuvre plutôt qu'à une référence en particulier. Les fans voulaient un château fort, ils en ont un et il est à mon avis largement à la hauteur de ce qu'on peut attendre d'un fabricant de jouets haut de gamme en 2022.

Je ne vous fais pas le couplet sur les différentes étapes d'assemblage et sur les techniques utilisées, gardez le plaisir de la découverte pour le moment où vous ouvrirez la grosse boite et vous commencerez à comprendre que vous n'avez pas à regretter d'avoir dépensé 400 €. Sachez simplement que LEGO ne passe à côté d'aucun détail, y compris en matière d'accessibilité aux différents espaces de ce château.

Il y a toujours un escalier ou une échelle dans le coin pour circuler à l'intérieur des lieux et ce détail renforce l'impression que le fabricant a pris soin de penser son produit jusque dans les moindres détails. Pas de stickers, tout est tampographié et il n'y a que du plastique à l'exception des deux bannières qui flottent en haut des murailles et de la cape de la reine. Ces trois bouts de tissu ne sont malheureusement imprimés que d'un seul côté.

Quelques fonctionnalités sont au rendez-vous et on ne se contente pas "d'ouvrir une porte" ou de "faire basculer" un bout de mur. Le pont-levis est fonctionnel tout comme la herse placée juste derrière. Les deux mécanismes qui mettent ces éléments en mouvement sont très bien intégrés à la construction, je vous laisse le plaisir de découvrir les astuces qui permettront de s'offrir quelques minutes de plaisir nostalgique.

La roue à aubes est elle aussi mobile et elle met même en mouvement la meule placée de l'autre côté du mur. La fonctionnalité peut paraître anecdotique et elle ne sera sans doute plus jamais utilisée après quelques minutes mais elle incarne bien nos "activités" ludiques d'enfants comme lorsque nous passions du temps à faire le plein de nos petites voitures Majorette avec une pompe à essence factice.

Le fabricant permet d'assembler ce produit à quatre mains avec deux livrets d'instructions distincts pour construire les deux modules qu'il faudra ensuite réunir via quelques clips pour obtenir l'enceinte complète. La phase de montage est plutôt divertissante, même si on pouvait s'attendre au pire en découvrant les imposantes murailles grises composées de briques empilées.

Pourtant, à la manière d'un Modular, on alterne ici régulièrement entre les empilements simplistes et la construction de meubles ou d'accessoires plus détaillés et on ne regrette pas les longues heures consacrées à cette grosse bouffée de nostalgie. L'agencement des différentes pièces est suffisamment étoffé pour identifier leur fonction même s'il manque à mon goût un peu de carrelage lisse ou de tapis par endroits, les tenons apparents contrastant vraiment avec les murailles lisses.

Comme je le disais plus haut, le modèle complet est à la fois un playset de luxe de plus de 70 cm de long une fois déployé et un produit d'exposition haut de gamme de 45 x 33 cm d'emprise au sol et à la finition très aboutie sur toutes ses faces lorsque le château est fermé. Le principe habituel "On ne le voit plus mais on sait que c'est là" caractéristique des Modulars s'appliquera donc ici aussi même s'il suffira d'ouvrir le château pour profiter des différentes pièces et autres cachettes intégrées que je vous laisse le soin de découvrir sans vous spoiler.

Les charnières se font plutôt discrètes, les ajustements de fermeture sur chacun des deux modules et sur la jonction entre les deux sont très corrects et la possibilité d'ouvrir le playset ne sautera pas immédiatement aux yeux de ceux qui découvriront l'objet dans sa configuration d'exposition.

Un château médiéval sans chevaliers et autres villageois n'a que peu d'intérêt et LEGO met ici aussi le paquet avec 22 figurines. Les tampographies sont globalement très réussies et il y a de quoi remplir les différents niveaux du château ainsi que les abords du piton rocheux sur lequel il est installé. Les références directes aux différentes factions imaginées par LEGO dans les années 80 sont là avec un flopée de blasons tous très bien exécutés. Chacun y retrouvera sa faction préférée et l'hommage me parait plutôt exhaustif.

Les neuf chevaliers du Lion sont tous équipés du même torse et de la même paire de jambes, ce sont les accessoires et les visages qui feront la différence et il n'y a que la reine qui profite de deux éléments personnalisés. Même recette pour les trois membres des Black Falcons avec des tenues identiques et les trois Forest Guardians qui utilisent de leur côté le torse déjà vu dans le set promotionnel 40567 Forest Hideout.

Ceux qui râleront à propos des subtiles modifications de certains des différents emblèmes auront la mémoire courte, LEGO ne s'est jamais gêné de retoucher et modifier ces illustrations au fil des années et des sets de la gamme. Il manque peut-être quelques animaux supplémentaires pour étoffer un peu le bestiaire, un vrai potager au pied des murailles et de quoi recouvrir la surface bleue de quelques Tiles transparentes.

Certaines des minifigs recyclent des éléments déjà vus ailleurs et d'autres sont un peu moins détaillées que le reste du casting. On pourra y voir une caution "vintage" du produit avec un hommage à la simplicité des figurines datant des années 80 et c'est le cas du magicien Majisto qui ressemble à la minifig de "Merlin" que beaucoup de fans ont connu, la tampographie du torse en moins. Il n'était à mon avis de toute façon pas vraiment nécessaire d'en faire des tonnes, je pense que le simple fait de revoir enfin sa silhouette dans un set suffira à produire une grande bouffée de nostalgie.

On pourrait passer des heures à essayer de trouver des défauts ou un mauvais positionnement à ce gros set, mais ce serait lui attribuer un rôle qu'il n'a pas. Ce n'est pas une réédition d'un produit précis, ce n'est pas un produit à vocation éducative, c'est juste un hommage haut de gamme pour adultes nostalgiques d'un univers qui les a passionné pendant leur enfance, qui profite de l'indispensable modernisation des techniques et met à profit l'inventaire de pièces disponible depuis les années 80. Ceux qui désespéraient de voir un jour leurs factions médiévales favorites revenir au catalogue LEGO ont enfin été entendus, c'est bien là l'essentiel.

Cette débauche de pièces et de figurines place cependant ce produit dans une tranche tarifaire qui ne le mettra pas à la portée de toutes les bourses et c'est un peu dommage. Fallait-il absolument produire un château de plus de 4000 pièces pour fêter un anniversaire auquel les fans de la première heure qui n'ont pas forcément 400 € à dépenser auraient pourtant aimé être conviés ? il y avait sans doute moyen de proposer un château plus modeste sans sacrifier au passage tous les détails et les aménagements, histoire de le rendre accessible à plus de monde.

On constate d'ailleurs que les deux parties du château peuvent se suffire à elles-mêmes, preuve qu'il était sans doute possible de proposer quelque chose d'acceptable avec un inventaire réduit de moitié. Sinon, il reste le set Creator 31120 Medieval Castle, moins ambitieux mais plus proche des produits des années 80 en terme de finition et qui est vendu 99.99 €.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 24 juillet 2022 prochain à 23h59. Il suffit de poster un commentaire sous l'article pour participer.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

On s'intéresse aujourd'hui rapidement au contenu du set LEGO Harry Potter 40577 Hogwarts Grand Staircase, une boite de 224 pièces qui sera offerte du 15 au 31 juillet 2022 sous condition d'achat chez LEGO. Il faudra débourser au moins 130 € en produits de la gamme Harry Potter pour se faire offrir ce petit produit.

On connait la chanson, c'est du Harry Potter, c'est dans l'esprit du set promotionnel 40452 Hogwarts Gryffindor Dorms  offert en octobre 2021 (dès 100 € d'achat), c'est compatible avec d'autres modules déjà commercialisés dans la gamme et les fans de cet univers devraient facilement trouver une excuse pour dépenser le montant minimum requis afin de se faire offrir cette petite extension de l'un de leur playset favori.

L'interprétation du Grand Escalier de Poudlard livrée ici est loin d'emmener ceux qui l'empruntent vers le dixième étage mais la représentation est tout de même correcte avec quelques portraits accrochés sur les murs et la Grosse Dame qui garde l'entrée de la tour Gryffondor est bien là sur sa plaque à déclipser flanquée d'un gros sticker.

L'assemblage de la construction ne prend que quelques minutes et il faut coller au passage une très grosse poignée de stickers dont la couleur de fond n'est pas vraiment raccord avec le support mais le résultat est acceptable et pour un produit promotionnel je pense que c'est même plutôt réussi. L'escalier pivote évidemment sur son axe et quatre points de connexion sont prévus sur les deux murs afin d'installer la construction au centre de vos différents modules.

La seule minifig fournie est celle d'Hermione Granger, ici habillée d'une jupe installée sur une paire de jambes en deux couleurs et flanquée du torse disponible depuis 2021. La tête et la chevelure sont dans une douzaine de sets de la gamme, rien d'inédit dans cette boite.

Pas de cartes de Chocogrenouille à collectionner ou à échanger dans ce petit set, le concept a vécu.

Si vous êtes fan de la gamme, vous ne voudrez sans doute pas passer à côté de ce produit qui viendra donc compléter le playset aux toits verts dans sa version "20ème anniversaire" régulièrement étoffé de nouveaux modules depuis 2021. Il reste à espérer que vous n'avez pas profité des différentes opérations promotionnelles précédentes pour acheter les produits qui manquaient à votre collection, sinon il faudra racheter un ou plusieurs produits que vous avez peut-être déjà...

Il n'y a à l'arrivée pas de vrai débat à avoir autour de ce produit : ce set promotionnel est de toute façon un exclusivité de la boutique officielle et il ne sera pas possible de l'acheter séparément sauf à passer par les revendeurs du marché secondaire qui ne manqueront pas de vous le facturer au prix fort.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 23 juillet 2022 prochain à 23h59. Il suffit de poster un commentaire sous l'article pour participer.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

On fait aujourd'hui rapidement le tour de l'un des deux sets qui célèbreront dès le 1er août prochain le 90ème anniversaire de la marque LEGO en revisitant de grands classiques : la référence 10497 Galaxy Explorer avec ses 1254 pièces, ses quatre astronautes et son prix public fixé à 99.99 €.

Vous le savez sans doute déjà, le contenu de cette boite est une interprétation librement inspirée de ce que proposait en 1979 le set 928/497 Galaxy Explorer. Ceux qui ont eu l'emblématique vaisseau gris, bleu et jaune entre les mains dans les années 80 seront forcément réceptifs face à ce nouveau produit, les autres n'y verront sans doute qu'un vaisseau spatial un peu trop vintage et beaucoup trop plat pour les inciter à passer à la caisse.

Il ne s'agit évidemment pas d'une réédition scolaire du produit original : le vaisseau est ici plus détaillé, plus gros et il profite surtout de l'inventaire de pièces produit par LEGO depuis les années 80 pour se permettre quelques fantaisies esthétiques. Ceux qui ont joué avec le vaisseau original se souviennent sans doute qu'il était alors accompagné d'une plaque de base avec ses cratères et d'un module lunaire. Ces éléments passent ici à la trappe, il ne reste que le petit rover.

Ce produit fait donc appel à la nostalgie d'enfants devenus adultes, tout a été pensé pour les ramener quelques dizaines d'années en arrière sans pour autant leur proposer une expérience trop "vintage" qui pourrait s'avérer décevante face aux autres produits que met actuellement LEGO dans les rayons. On pourrait même considérer que cette nouvelle version incarne celle un peu idéalisée qu'auraient pu conserver les enfants de l'époque dans leurs souvenirs. Le niveau de détail du produit de 1979 était très satisfaisant pour l'époque, celui de 2022 est conforme aux standards actuels.

On pouvait s'y attendre, la structure interne du vaisseau fait appel à une grosse poignée de poutres et de pins Technic qui permettent d'étaler le fuselage de 52 cm de long sur 32 cm de large sans risquer de tout casser à la moindre manipulation. On peut imaginer que ceux qui se paieront ce produit voudront au moins jouer un peu avec avant de le poser sur une étagère, il fallait donc que l'ensemble soit suffisamment solide et rigide pour autoriser ces indispensables quelques minutes de nostalgie.

La partie centrale de la carlingue met à profit quelques techniques intéressantes, on ne s'ennuie pas même si le résultat final qui est d'une relative banalité peut laisser penser le contraire. Le designer a fait ses devoirs : les entrailles du vaisseau sont colorées mais ce produit n'utilise que des teintes qui étaient disponibles en 1979, à l'exception du Medium Stone Grey. Le bord d'attaque des ailes est joliment exécuté, il apporte un excellent niveau de finition à l'ensemble et compense un peu la relative simplicité visuelle de la partie centrale du vaisseau. Ce vaisseau dispose également de trois trains d'atterrissage escamotables, une amélioration appréciable qui corrige le "défaut" du modèle de référence.

On retrouve également deux exemplaires de la nouvelle verrière jaune et le designer a ajouté un sas avec une porte mobile à l'arrière du poste de pilotage. Le petit rover est stocké dans la soute, il descend en glissant sur une plaque noire qui sert habituellement de support pour les stickers de présentation des produits "collectors".

Pas de stickers dans cette boite et c'était la moindre des choses pour un produit à la gloire du fabricant et de l'une de ses gammes historiques. Tout est tampographié avec une grosse poignée d'éléments bien vintages qui rappelleront sans doute des souvenirs à certains.

Au rayon des détails un peu agaçants : les deux verrières ne sont pas protégées et elles n'échappent donc pas à quelques rayures en se promenant dans les sachets au milieu d'autres pièces. C'est dommage, LEGO aurait pu faire l'effort pour cette occasion de les emballer dans le plastique vu sur le pare-brise de la DeLorean du set 10300 Back to the Future Time Machine et la verrière du set LEGO Star Wars Ultimate Collector Series 75341 Luke Skywalker's Landspeeder.

LEGO promet par ailleurs de pouvoir assembler deux autres vaisseaux plus petits librement inspirés de ceux des sets 924 Space Transporter et 918 Space Transport à l'aide de l'inventaire fourni. Il faudra cependant attendre la disponibilité des livrets d'instructions correspondants au format numérique pour se livrer éventuellement à l'exercice. Les plus nostalgiques feront peut-être l'effort d'investir dans trois boites pour réunir la flotte de vaisseaux de leur enfance au lieu d'en démonter un pour assembler l'autre, ce que personne ne fera. LEGO ne rate jamais une occasion de pousser à la dépense mais ne daigne pas  pour autant fournir des briques tampographiées assorties aux deux autres modèles, avec les mentions LL 924 et LL 918.

On pourrait aussi considérer que le sujet est traité ici presque trop sérieusement. On se souvient de l'interprétation plus déjantée des vaisseaux de la gamme Classic Space dans le set The LEGO Movie 70816 Benny's Spaceship, Spaceship, SPACESHIP !, l'hommage était bien là mais avec une grosse dose de fantaisie qui avait éveillé l'intérêt des fans. Ici, c'est plus sérieux, il faut séduire ceux qui ont eu les produits originaux entre les mains jusque sur le design de l'emballage qui pioche franchement dans tous les codes visuels de l'époque.

Du côté des minifigs livrées dans cette boite, LEGO se contente de réinviter le casting original avec quatre astronautes, deux rouges et deux blancs, aux torses flanqués du logo Classic Space. Ceux qui collectionnent ces astronautes dans tous les coloris existants et qui n'ont jamais investi dans une version rouge largement disponible dans les années 80 ou dans le pack exclusif à l'enseigne Toys R Us offert en 2012 auront donc deux exemplaires sous la main. La version blanche était de son côté facilement accessible en 2019 via le petit set The LEGO Movie 2 70841 Benny's Space Squad (9.99 €). LEGO manque ici l'occasion de nous fournir quelques coloris alternatifs mais il fallait sans doute coller au produit de référence sans trop déborder. On obtient tout de même un airtank noir rangé dans l'un des containers latéraux du vaisseau. Faut-il y voir un signe ? Rien n'est moins sûr.

Si vous avez l'intention d'acheter cette boite dès sa commercialisation effective le 1er août prochain, ne vous spoilez pas trop les différentes phases d'assemblage. Conservez le plaisir de la découverte du produit et de ses raffinements, après tout vous dépenserez une centaine d'euros pour avoir le droit de savourer ce retour en arrière empreint d'un peu de modernité.

Ce set est le moins cher des deux prévus pour cet été, l'autre étant la référence 10305 Lion Knight's Castle qui sera vendue au prix public de 399.99 € et dont nous reparlerons. Tout le monde n'est donc pas invité à l'anniversaire du groupe LEGO, le budget nécessaire pour participer à la fête est franchement conséquent. Cette boite étant la moins chère des deux, à vous de voir si l'univers qu'elle explore et auquel elle rend hommage vous ramène à vos jeunes années. Si c'est le cas, vous avez de la chance, vous vous en tirerez pour beaucoup moins cher que ceux qui ont joué avec des chevaliers et des Forestmen. Moi, c'était la cavalerie et les indiens, mais avec le Fort Randall Playmobil.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 23 juillet 2022 prochain à 23h59. Il suffit de poster un commentaire sous l'article pour participer.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

On s'intéresse aujourd'hui rapidement au contenu du set LEGO Star Wars 75338 Ambush on Ferrix, un produit dérivé de la série Star Wars : Andor, actuellement en précommande sur la boutique officielle en ligne et qui sera disponible dès le 1er août 2022 au prix public de 79.99 €. Il n'y a sans doute pas de quoi faire une interminable dissertation à propos de cette petite boite de 679 pièces dont trois minifigs mais je suis impatient de découvrir cette nouvelle série et j'étais plutôt content de pouvoir assembler son contenu en regardant en boucle le très réussi trailer disponible en ligne.

Pas de mystère dans ce set, tous les éléments présents sont dans la bande-annonce : Le Tac-Pod impérial y fait une apparition en trois exemplaires, Diego Luna s'y fait très discret mais on sait qu'il reprend le rôle du personnage de Cassian Andor vu dans Rogue One : A Star Wars Story, on sait que Stellan Skarsgård incarne Luthen Rael et Syril Karn est l'un des inspecteurs en tenue qui débarquent de Coruscant. Le speeder bike est un speeder bike comme il y en a des seaux sur toutes les planètes de l'univers Star Wars et il restera donc simplement à vérifier que l'embuscade promise a bien lieu.

Le Tac-Pod en version LEGO me semble très correct si on tient compte de l'inventaire réduit du produit et de son positionnement de jouet pour enfant. Son assemblage réserve même quelques techniques intéressantes pour gérer les angles de la carlingue, il dispose de panneaux latéraux mobile, d'une trappe à l'arrière, d'un cockpit largement accessible et d'une tourelle avec deux Stud-Shooters très bien intégrés.

La finition du vaisseau est satisfaisante avec un peu de texture en surface et des ajustements acceptables pour les sous-ensembles qui forment la carlingue. Quelques stickers viennent en renfort et le tout est facilement manipulable sans tout casser. La verrière du poste de pilotage est un pare-brise de voiture joliment tampographié, c'est réussi et ça fonctionne parfaitement dans ce contexte. Gare aux rayures, pas de protection spécifique sur cet élément. Certains y verront à l'arrivée un Razor Crest compressé, d'autres lui trouveront des faux airs de LAAT miniature, c'est bien du Star Wars.

Le speeder bike et une énième variation sur le sujet, ce n'est pas la pire chez LEGO et le niveau de détail est ici aussi satisfaisant avec notamment un fouet qui incarne quelques fils circulant sur l'un des deux longerons placés à l'avant. La version LEGO n'est pas aussi "confuse" sur le plan mécanique que celle qui sera visible à l'écran mais le designer s'en tire plutôt bien compte-tenu de l'échelle imposée. Le contenu du set est d'ailleurs plutôt équilibré avec la possibilité de s'amuser dès le déballage sans forcément devoir repasser à la caisse.

On retiendra également la présence de nombreux éléments aux coloris hors sujet dans les entrailles du Tac-Pod, le designer aura sans doute voulu apporter un peu de couleur à l'inventaire. On considère souvent que la présence d'éléments aux coloris tranchés sert de point de repère lors de l'assemblage de modèles dont la teinte dominante ne facilite pas la tâche des plus jeunes mais ce Tac-Pod gris ne présente pas de véritable challenge.

Au rayon des défauts d'ordre technique, c'est la rengaine habituelle avec des pièces qui en sont pas toutes du même gris et des stickers dont le fond gris n'est pas raccord avec la teinte des pièces sur lesquelles il faut les coller. Rien de neuf sous le soleil, LEGO ne semble pas très préoccupé par ces détails et les clients ont manifestement l'air de s'en accommoder.

Trois minifigs sont livrées dans cette boite et on ne peut pour l'instant que se reporter au trailer de la série et aux quelques photos disponibles pour juger de leur pertinence. La minifig de Diego Luna (Cassian Andor) me semble très correcte, à l'exception de la chevelure qui me parait un peu trop longue. La tampographie de la tenue est réussie, on distingue bien les différentes couches de vêtements sous le manteau et les alignements entre le torse et les jambes sont quasiment parfaits. Même constat pour la figurine de Stellan Skarsgård (Luthen Rael) dont la coiffure me semble ici aussi un peu approximative.

LEGO a choisi un bleu trop foncé pour la tenue de Syril Karn, c'est plus pastel à l'écran. Tous les détails importants sont là avec le grade sous le menton, les boucles excentrées et l'émetteur placé sur l'épaule droite. Il faudra vérifier si la visière de la casquette devrait être orange et je pense que LEGO aurait du prévoir une chevelure additionnelle pour le personnage.

Vous me direz qu'il n'y a pas ici de quoi s'émerveiller outre-mesure, surtout pour 80 €, mais je reste très curieux de voir si Andor est une série qui place enfin le fan-service pur et dur au second plan pour développer à la fois les personnages et le contexte politique de l'époque concernée.

Je veux y croire, réponse dès le 31 août prochain avec le début de la diffusion de la série sur la plateforme Disney +, et j'espère que d'autres personnages passeront prochainement à la postérité en minifig à commencer par une version de la sénatrice Mon Mothma incarnée ici par Genevieve O'Reilly qui reprend son rôle depuis l'Episode III et Rogue One. Ce set amène à mon avis un peu de fraîcheur dans une gamme qui se contente souvent de rééditions et autres réinterprétations, on ne va pas se plaindre que l'essorage habituel soit pour une fois un peu mis de côté.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 21 juillet 2022 prochain à 23h59. Il suffit de poster un commentaire sous l'article pour participer.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.